samedi 29 novembre 2008

La base de crème (ou de sauce) aux champignons gourmets à l'Amontillado (autoclave requis)

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Alerte roman : Pour passer directement à la recette, défiler jusqu'au titre "Trêve de gnagni-gnagnan, voici la recette " en rouge, juste sous la vidéo.

Mais quand même si vous trouvez que 8 dollars c'est un peu cher pour un bocal de soupe aux champignons, ben lisez le gnagni-gnagnan, voilà !

Bin comment ça se fait que j'ai pas mis une recette de soupe aux champignons plus tôt ? Hé bien tout simplement parce que c'est la première dont je suis vraiment satisfait, et après des années d'essais. J'aime beaucoup les champignons (oui c'est grave). Il me fallait donc élaborer une recette digne de cet amour inconditionnel. Là, j'y suis enfin ! Mesdames et Messieurs, je vous offre le plus beau bouquet de champignons que vous ne recevrez jamais. :)

Quand M, ma papilleuse cobaye et vielle amie (ne lui dites pas qu'elle est vielle), a goûtée à cette crème de champignons, elle m'a asséné une fulgurante binne-Kung-Fu dont elle a le secret. C'est sa façon à elle d'exprimer une bonne cote. J'ai senti que c'était une très bonne cote, ... pendant des jours. L'impact m'a écrasé le bicep jusqu'à la tubérosité deltoïdienne de l'humérus gauche. Entre nous, je vais attendre de dépoquer un peu avant de lui faire goûter a cette recette en sauce sur une grillade. Probablement un petit filet mignon persillé, rôti au four. À coté, on aurait la demie d'une grosse patate en robe de chambre avec sa garniture assortie faite de labneh maison. Mais encore, des têtes de violon glacées un miel de sarrasin au poivre vert, des tranches de caramboles marinées au vinaigre de framboises (à venir) et des triangles de vieux Bleu de la Moutonnière (un bleu de brebis d'ici), présentés en portefeuille étalé ... Ça mes chers amis, c'est du vrai 4 étoiles !

On loue des armures médiévales chez Ponton ?

Vous saviez que je suis si zinzin des champignons, que j'en cultive des variétés "gourmet" dans ma cuisine ? J'ai appris la technique sur un site qui traite surtout de faire pousser des champignons hallucinogènes, mais en fait, presque tous les champignons comestibles ainsi peuvent être produits chez-vous, selon les techniques y étant décrites.

Si vous avez déjà un autoclave et êtes le moindrement bricoleur afin de construire le reste des éléments requis, vous pouvez facilement transformer du bête grain, en champignons gourmets avec un investissement ridicule.

Puis, c'est tout à fait unique comme forme de vie, les champignons. Par exemple, vous saviez que c'est les plus grands organismes vivants de la planète ? En effet, on a trouvé des mycéliums qui font plus de 5 kilomètres de diamètre, tout ça rampant bien discrètement sous la surface de la terre en attendant patiemment les conditions propices pour soudainement éjaculer de trillions de spores dans un hymne à la joie dont Beethoven, Ozawa et Kubrick seraient jaloux.

Chacune des ces spores microscopique pourra supporter des conditions adverses et voyager autour du monde pour plus de 10 000 ans avant d'éclore à nouveau sous la forme d'un être vivant dont la taille fait paraitre une baleine bleue aussi minuscule qu'un furoncle sur une foufoune de maringouin. Songez-y un peu, l'anonyme champignon qui pousse bêtement dans votre jardin pourrait provenir d'une spore collée sur l'un des pépins de la pomme qu'Êve aurait offerte à Adam.

Ben, heu, c'est fascinant, non ?

Dans ma cuisine, je consacre deux bacs à semis à la fructification. Six "pains" de substrat colonisés de mycélium y sont placés, sous un haut dôme transparent. Les pains sont démoulés de bocaux de 250 ml, tout bêtement. Ils ont déposés sur des couvercles de pots Mason qui reposent à leur tour sur un lit de boulettes d'argile. Les boulettes baignent dans l'eau, tout comme une pierre à bulles d'aquarium qui leur fournit l'oxygène et l'humidité requise. Tout ça est automatique et ne demande aucune intervention. Je n'ai qu'à cueillir les champignons matures. Chacun de ces pains produira environ 150 g de champignons gourmets sur 3 ou 4 semaines. À 12 pains, ça me fait environ 3 kg de champignons gourmets par mois, pour moi tout seul, oïnk !

Pour construire la chambre de fructification, j'ai adapté ce bidule en utilisant un bac à semis ordinaire, car j'ai eu du mal à trouver une boîte de rangement transparente du bon format.

À l'intérieur, je me fais surtout des shiitake, des variétés de pleurotes, des chanterelles coniques (oui oui), des pholiotes (nameko), et des flammulina (enoki). J'ai laissé tomber les cèpes, je n'y arrive pas à cause des températures requises à la fructification et de la vulnérabilité du mycélium aux contaminants.

À l'extérieur, dans un endroit gardé jalousement secret, j'ai mes petits carrés de morilles coniques et des champignons "crinière de lion" qui poussent sur des buches d'érable à proximité. J'ai récolté plus de 25 kilos de morilles avec 8 mètres carrés l'an passé, et j'en aurai presque autant l'an prochain. Mes colonies vont produire pour encore 2 ou 3 ans après.

Quand on peux les cultiver soi-même, il n'y a aucune raison de se passer de ce petit luxe. Vous pourriez avoir vos propres colonies dans votre cour et savourer ces petits délices sans retenue pendant 4 ou 5 ans avec mois d'une heure de travail au jardin. C'est aussi simple que ça. Malheureusement, on n'a pas le climat pour les truffes noires ici. :)

Si vous avez un petit terrain bien à vous, avec un coin ombragé, il est très facile de cultiver des champignons à l'extérieur à partir de kits de mycélium, comme le démontre grossièrement cette vidéo (désolé, c'est à TQS, donc forcément nono)

Vous pouvez trouver des kits sous toutes leurs formes de dizaines de variétés de champignons comestibles à la mycoboutique de Montréal, au 16 rue Rachel est.

Si comme moi, vous aimez le travail de labo, vous pouvez avoir un aperçu des procédures dans cette vidéo d'une heure. Encore là, c'est pour des champignons dont la culture est illégale, mais rappelons-le, presque tous les champignons comestibles peuvent êtres cultivés à la maison ainsi. En étendant cette technique de multiplication du mycélium à des substrats hauts en cellulose, je m'empiffre de plus de $ 2 000 de champignons gourmets par année, pour le prix d'un sac d'orge, d'une botte de paille, de quelques sacs de fumier et de quelques coups de pelle. Ça vous tente ?



Trêve de gnagni-gnagnan, voici la recette.

Dans une profonde et grave palpitation émotive, je vous la présente avec une fierté de canneux mycophile satisfait et repu.

Pour cette recette, j'ai utilisé de l'Amontillado, mais un autre vin de Xérès bien honnête ferait probablement fort bien l'affaire. J'ai utilisé le Carlos VII amontillado Alvear Montilla-Moriles, pour sont petit goût de noisette qui se marie si bien avec les champignons choisis. Je ne suis pas amateur de ce type de vin, et cette bouteille fait 500 ml, juste ce qu'il faut pour cette recette, moins un petit verre pour le chef, bien entendu. Franchement, c'est ce qu'il manquait à cette recette. L'Amontillado y ajoute un petit zing sur le ring, qui fait bang sur la rang, bon !

Cette recette est un petit luxe qui vous fera 18 pots de 500 ml. Vous ferez un litre de soupe par pot de 500 ml en y ajoutant 250 ml de lait et 250 ml de crème à 15 % (ou pire) au service. Il faudrait aussi épaissir avec un roux préalable.

Pour en faire une sauce à faire tomber sur le popotin, on se fera un petit roux et on y versera le contenu du bocal avec les sucs de cuisson d'une viande rouge. Un petit glou de vin rouge et enfin quelques tours de poivre y seraient probablement bienvenus aussi. Cette sauce est tout a fait délectable pour napper une grillade bien épaisse et sanguinolente. Pour satisfaire tout le monde, j'ai testé l'innocuité de cette recette en trois formats de bocaux. Ayez recours au truc de la règle pour adapter le niveau de liquide requis au format de bocaux que vous prévoyez utiliser.

Quand on est pas zinzin au point de cultiver ses propres champignons, cette recette est assez chère (plus de 150 bidoux ; soit plus de 8 bidoux par bocal), mais vous pouvez aussi varier le mélange de champignons pour en faire une recette de tous les jours. Huit livres (3,6 kg) de champignons de couche ordinaires feront déjà bien mieux que la Campbell's en kékanne. Mais n'oubliez-pas l'Amontillado ou le Xérès.

Ingrédients :
  • 1 tasse (236 ml) de beurre clarifié ou d'une huile insipide qui résiste bien à la chaleur (canola (colza) ou tournesol, par exemple)
  • 3 lbs (1,36 kg) de champignons de couche café en boutons (crimini)
  • 2 lbs (900 g)de jeunes pleurotes érigées
  • 1 lbs (454 g) de petits shiitake
  • 1 lbs (454 g) de petits cèpes frais ou 50 g de cèpes séchés
  • 2 c. à thé de poivre noir fraîchement moulu (environ)
  • 500 grammes de morilles fraîches ou 50 g de morilles séchées (J'ai prévenu que c'est un petit luxe, non ?)
  • 4 tasses (400 g) de dés de branches de céleri
  • 2 tasses (180 g) de rondelles d'échalote grise
On salera au service d'accord ? Ça rend la recette plus versatile ainsi.

Procédure :

Il faut commencer par réhydrater les morilles et les cèpes si elle sont déshydratées. Pour ce faire, garder les deux champignons séparés. On versera dessus de l'eau très chaude pour couvrir, on couvrira le contenant et on laissera tremper pour 30 bonnes minutes. Ensuite, on va égoutter, éponger et disposer sur un linge.

Pendant que vos délectables champignons trempent, nettoyez les autres et émincez-les en tranches égales d'environ 1/4 de pouce (6 mm). Gardez les variétés de champignons séparées, ils ne cuisent pas de la même façon.

Chauffez une sauteuse en inox à fond épais à feu vif, chauffez-y un peu de beurre clarifié ou d'huile, puis y étendre les champignons en petite quantité d'une seule couche à la fois.

Il faut placer les champignons dans une sauteuse bien chaude et leur faire rendre leur eau le plus rapidement possible, sinon ils vont perdre leur saveur. Prenez le temps qu'il faut pour bien chauffer la sauteuse, les champignons doivent siffler quand on les y versent. De plus, il ne faut pas leur faire perdre trop d'eau, sinon votre conserve sera décevante. Une légère coloration est suffisante.

Ne pas retourner ni remuer les champignons avant que la vapeur ne se transforme en fumée.

Sauter quelques coups pour retourner et laisser encore 2 ou 3 minutes. Poivrez très légèrement.

Fiez vous à votre nez et à votre oeil. Les champignons devraient être légèrement colorés sur leurs deux faces. Ils devraient avoir perdus environ la moitié de leur volume.

Avec deux glous de fond brun, déglacer le poêlon avec les champignons dedans et raclez bien les sucs jusqu'à ce qu'il ne reste plus de liquide. Ça va coller les sucs sur les champignons pour encore plus de saveur, et sans leur faire perde trop de liquide.

Verser les champignons dans une grande passoire au dessus d'un contenant, à mesure qu'ils sont cuits.

Pour les morilles, la cuisson est différente.

Trancher les morilles en tronçons d'environ 1/2 cm et les laisser rendre leur eau à feu doux dans un peu de beurre clarifié ou d'huile. Quand il n'y plus de liquide on augmente à feu moyen et on saute après seulement une minute, pour encore une minute, pas plus. Ne pas garder les morilles dans la sauteuse en déglaçant. Déglacer après les avoir ajoutée aux autres champignons cuits.

Diluer la pâte de tomate dans un litre de fond brun.

Porter le reste du fond brun à ébullition.

Pendant ce temps faire revenir sans colorer l'échalote et le céleri au fond d'un grand chaudron en inox à fond épais.

Ajouter tous les champignons et le mioummioumeux liquide qui en sera égoutté, ajouter la pâte de tomate diluée, bien mélanger, puis mouiller du fond brun bouillant avec le truc de la règle. Gardez vous une petite marge à mijoter pour le chef car ça sent déjà top bon, tabarouette !

Ajouter l'Amontillado, reporter à ébullition, baisser le feu au minimum et empoter au plus vite en laissant 1 pouce (2,5 cm) sous le goulot.

Suivez ces instructions pour la mise en conserves d'aliment peu acides.

Temps de stérilisation de la base de crème (ou de sauce) aux champignons gourmets à l'Amontillado en conserves-maison à l'autoclave :
  • Stérilisez 60 minutes pour des pots de 1 litre
  • Stérilisez 45 minutes pour des pots de 500 ml
  • Stérilisez 45 minutes pour des pots de 250 ml
Au service, ben c'est décrit ci-haut.

Merci ça m'a fait plaisir !

P.S. avant qu'on ne me pose la question, oui, j'ai déjà bouffé des "champignons magiques" quand j'étais pas mal plus jeune et mon "trip" se résume ainsi ;

J'ai angoissé pendant six heures en me demandant si j'avais envie de pisser ou non, sans même essayer. J'ai été guéri par une pointe de pizza froide traînant parmi les corps morts sur la table du salon le lendemain du party, dont je ne me souviens plus. Je me suis aperçu qu'il me manquait des poignées de cheveux sur le coco en me regardant la face dans le miroir installé au dessus du bol de toilettes, en pissant.

Ce fut concluant...

X~)

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mercredi 29 octobre 2008

La gelée de pomme au piment fort à l'ancienne

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La gelée de pomme au piment fort à l'ancienne

Une recette à l'ancienne pour les petits cadeaux gourmands. D'une belle couleur entre le rose et l'orangé, bien sucrée et piquante au goût, cette gelée se prête aussi bien aux canapés, comme aux glaçages de grillades. Si vous obtenez 2 litres de jus, vous ferez environ 24 pots de 125 ml avec cette recette (préparez 26 pots au cas). Ici je dis "à l'ancienne" car nous allons utiliser la pectine des fruits sans en ajouter. Pour réussir cette recette, il est primordial d'utiliser des pommes bien dures, préférablement des Granny Smith bien croquantes. Tous les fruits devront être bien fermes et frais, sinon c'est raté.

Le degré de "picantitude" dépendre du piment fort utilisé. Je la trouver parfaite avec des piments jalapeno verts.

Ingrédients :
  • 9 lbs (4 kg) de pommes Granny Smith bien croquantes (non traitées)
  • 10 piments jalapeno verts, bien fermes
  • 4 poivrons rouges moyens (non traités)
  • 2 tasses (230 g) de canneberges (cranberries pour les "Français")
  • 6 tasses (1420 ml) d'eau mouillée
  • 4 tasses (945 ml) de jus de pomme non sucré (ou plus, selon le volume de jus obtenu après le filtrage)
  • 2 tasses (470 ml) de jus de citron reconstitué
  • Le même volume de sucre que de jus obtenu après le filtrage
Procédure :

Laver et équeuter les pommes, les piments et les poivrons. Laver les canneberges et retirer les petits mollassons.

Au fond d'un grand chaudron en inox à fond épais, écraser les canneberges une couche à la fois.

Y ajouter l'eau, le jus de pomme, le jus de citron, et mélanger.

Épépiner et retirer les membranes blanches des poivrons. Passez la chair au mélangeur pour en faire une purée grossière. Ajouter au chaudron.

Épépiner et retirer les membranes blanches de cinq des dix piments. Les pépins contiennent beaucoup de capsaïcine, L'ingrédient qui procure le "brûlant" des piments forts. Je suggère de garder les 5 autres complets pour plus de piquant. Hacher menu. Ajouter au chaudron.

Bien vous laver les mains, la planche, le couteau et tout ce qui aura été en contact avec le jus ou la chair des piments. Certaines personnes ont la peau très sensible et je recommande de porter des gants quand vous coupez une bonne quantité de piments forts. Dans certains cas, l'huile pourrait pénétrer dans la peau et provoquer une douleur intense pour plusieurs jours. (un jour je vous conterai une anecdote, si je suis assez saoul.)

Couper les pommes en demies tranches ou en quartiers, coeurs et pelures inclus. Ils contiennent la pectine dont on a besoin. Les incorporer au mélange à mesure qu'elles sont tranchées, afin de limiter la décoloration due à l'oxydation au contact de l'air.

Porter le tout à ébullition à feu moyen vif en remuant de temps à autres, réduire le feu et mijoter juqu'à ce que les morceaux de pommes soient bien tendres.
Retirer du feu et laisser tiédir à couvert. Bien mélanger.

Préparer une passoire en la couvrant de 4 couches d'étamine (coton à fromage) humide. La placer sur un grand saladier non métallique. Y verser le mélange et laisser égoutter pour environ 12 heures. Vous devriez obtenir plus de 2 litre de jus.

Placer une assiette au congélateur.

Mesurer la quantité de jus obtenu et y dissoudre le même volume en sucre en portant à ébullition à feu vif. Bouillir jusqu'à 104 ° C en remuant toujours. Retirer du feu.

Verser quelques gouttes de gelée au centre de l'assiette froide et la retourner au congélateur pour 2 minutes. Pousser sur la masse avec un doigt, si la gelée plisse (et ça devrait être le cas), elle va prendre, sinon reporter à ébullition pour encore 5 minutes jusqu'à ce que la prise soit bonne. Si ça a foiré (et ça ne devrait pas être le cas), ajoutez 2 enveloppes de pectine liquide (ou mieux 170 ml de pectine maison) dans le sirop bouillant en remuant pour une minute, et n'en parlons plus. :)

Bien écumer.

Emplir les bocaux en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve domestique d'aliments acides.

Sceller vos bocaux et les immerger dans l'eau bouillante pour 10 minutes.

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mardi 21 octobre 2008

La jardinière Californienne

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La jardinière Californienne

Une jardinière où on laisse toute la place à la saveur des légumes colorés. Ont peut aussi en faire une marinade plus piquante.

L'ingrédient le plus difficile à trouver seront les ocras (okra ou gombo) car il y a peu de maraîchers qui en cultivent ici, faute de demande. Les ocras sont très populaires aux États-Unis. Surtout en Louisiane, ou il sert à épaissir de multiples ragoûts et soupes créoles et cajuns. Il contient une substance mucilagineuse (lire gluante) qui épaissit une préparation en cuisant. Ce fruit est originaire d'Afrique et ce serait des esclaves qui en aurait introduit les semences en Amérique. Il est aussi populaire en Afrique où on l'apprête de 1000 façons.

L'ocra a un goût entre l'aubergine et la courgette. Sa texture n'est pas pour tout le monde. Bouilli, c'est absolument dégueulasse. Ont dirait de la m... uqueuse. Mais sauté ou en marinade, c'est très bien. Je vous recommande de diviser cette recette en 4 si vous ne connaissez pas. Ils peuvent très bien aussi être remplacés par des petits cornichons, des oignons grelots, ou mieux, un mélange des deux. Au pif, ce serait 6 tasses de cornichons et 2 tasses d'oignons grelots pour éviter que ces derniers ne prennent trop de place en saveur. Dans ce cas, il faudrait aussi les tremper en saumure, contrairement à l'ocra qui conserverait trop de saumure dans ses cavités internes.

Cette marinade vous fera environ 12 pots de 500 ml bien colorés. On y pensera fin août ou début septembre quand tous ces légumes sont en abondance.

Ingrédients :
  • 8 tasses (1 kg) de fleurettes de chou-fleur
  • 3 tasses (450 g) de bébé carottes
  • 5 tasses (550 g) de haricots verts en tronçons d'un pouce (2,5 cm) de long
  • 4 poivrons rouges moyens en lanières (600 g)
  • 8 tasses (700 g) de petits ocras bien verts et bien frais, équeutés
Si vous désirez une marinade piquante, substituez un poivron (150 g) par du piment fort.

Pour la saumure
Pour la marinade
  • 4 tasses (945 ml) de vinaigre blanc (5 % d'acide acétique)
  • 6 tasses (1410 ml) d'eau
  • 1 tasse (191 g) de sucre
  • 1/2 de tasse (120 g) de sel à marinades
Pour chaque bocal de 500 ml
  • 1 c. à s. d'huile d'olive
  • 1 c. à thé d'origan séché
  • 1 gousse d'ail fendue en deux
Procédure :

Le temps de traiter les autres légumes en saumure, ne pas réfrigérer vos ocras, certaines variétés pourraient décolorer. Vaporisez-les d'un peu d'eau et gardez-les à l'obscurité dans un sac de plastique perforé, si possible au frais, mais pas au frigo.

Dissoudre le sel dans l'eau. Dans un grand saladier non métallique, placez le chou-fleur, les carottes, les haricots et les poivrons (le piment fort aussi, si c'est les cas) Les couvrir de saumure et les immerger sous le niveau avec une assiette. Couvrir le contenant à l'aide d'un film alimentaire et laisser reposer 24 heures à température ambiante.

Drainer, rincer et bien égoutter.

Pendant ce temps laver les ocras à l'eau froide et les équeuter. Bien les sécher au linge.

Mélanger les ocras au reste des légumes.

Porter les ingrédients de la marinade à ébullition pendant que vous remplissez vos bocaux de légumes légèrement entassés, en laissant 1 pouce (2,5 cm) d'espace sous le goulot. N'oubliez pas d'y inclure l'huile, l'origan et l'ail.

Couvrir de la marinade bouillante en laissant 1/2 pouce d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves d'aliments acides.

Durée de stérilisation de la jardinière Californienne à l'eau bouillante.
  • Stériliser 10 minutes les bocaux de 500 ml
  • Stériliser 15 minutes les bocaux d'un litre
Votre jardinière sera prête dans environ 1 mois.


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dimanche 19 octobre 2008

Le Piccalilli à la Britannique revu par un Québécois

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Le Piccalilli à la Britannique revu par un Québécois

Il existe le Piccalilli à l'Américaine et le Piccalilli à la Britannique. Ces deux produits sont forts différents.

Le Piccalilli à l'Américaine est vert, souvent avec une touche de poivron rouge, plutôt sucré et est fait principalement de petits morceaux de tomates vertes et de cornichons. Il ressemble à une relish, ou à un chow chow. On peut voir d'autres photos de ces jolis petits pots sur le blog de Jennifer la canneuse de Colombie Britannique.


Je n'ai pas le plaisir de connaître personnellement Jennifer, mais ses produits me semblent tout a fait délicieux. Je lui souhaite le meilleur des succès avec sa conserverie artisanale. Elle est motivée par les mêmes raisons que nous à travers l'élaboration de ses petits délices.

Le Piccalilli à la Britannique est plus fort et plus piquant, il est aussi beaucoup moins sucré. Il est fait de plus gros morceaux de légumes variées, colorés et croustillants, baignant dans une épaisse sauce jaune moutarde. Aussi, son arme secrète est sans contredit le vinaigre de malt, et rien d'autre ! Voir la recette d'échalotes françaises à l'anglaise pour en savoir plus sur cet ingrédient typique d'Angleterre.


Photo de Justin Cormack. Photographe et généreux contributeur sur Wikipedia, Licence accordée Creative Commons Attribution ShareAlike 2.0


Cette recette utilise de la farine comme agent épaississant. Je sais, je dis moi-même qu'il ne faut pas utiliser de farine pour les conserves. Ce qui sème le doute chez la plupart des canneux de culture nord-américaine et encore plus dans la secte des canneux. Tout le monde sait qu'un tel agent épaississant va ralentir la pénétration de la chaleur lors de la stérilisation et pourrait donner des résultats imprévisibles, voir risqués. Hé bien pour chaque règle, il y a des exceptions. Malheureusement, ces exceptions ne sont pas sans quelques contraintes :
  • On devra peser les ingrédients de base au lieu de les mesurer
  • On devra pasteuriser au lieu de stériliser à l'eau bouillante
  • On devra garder le produit pour 3 semaines au frigo, avant de pouvoir l'entreposer à température ambiante.
Cette recette vous fera environ 5 pots de 500 ml d'une marinade idéale pour accompagner le Ploughman's lunch ou les cochonnailles.

Ingrédients :
  • 1 kg de très petites fleurettes de chou-fleur
  • 500 g de petits concombres pelés, épépinés, en petits dés
  • 500 g de petits oignons perlés pelés
  • 500 g de haricots verts fins en tronçons d'environ 0,5 cm
  • 100 g de piment rouge fort en petit dés ou en fines rondelles (des chilis longs pour moi)
  • 40 g de sel à marinades
Pour la sauce
  • 4 c. à s. (30 g) de farine de blé non blanchie tamisée
  • 1/2 tasse (35 g) de graines de moutarde jaune pulvérisées
  • 5 c. à s. (50 g) de sucre
  • 1 litre de vinaigre de malt (5 % d'acide acétique)
  • 2 1/2 c. à s. (20 g) de curcuma
Procédure :

Dans un contenant non métallique, étendre les légumes et le sel en couches successives. laisser dégorger pour 24 heures.

Égoutter, rincer à l'eau froide, bien égoutter et étendre sur un linge pour une petite heure.

Bien diluer la farine, le curcuma et la moutarde dans une partie du vinaigre pour former une pâte assez liquide pour couler. Un peu comme une pâte à crèpes. Laisser aussi reposer pour une petite heure et mélanger de nouveau. Il ne faut pas qu'il reste un seul petit grumeau.

Dissoudre le sucre dans le reste du vinaigre et porter à ébullition.

Ajouter les légumes et reporter à ébullition en remuant pour 2 minutes.

Verser toute la pâte dans le mélange et reporter à ébullition en remuant doucement.

Baisser le feu et laisser mijoter environ 15 minutes en remuant doucement de temps à autres, ou jusqu'à ce que le mélange soit assez épais. Il va encore épaissir en refroidissant alors n'en faites pas trop, sinon vos légumes seront trop mous.

Empoter en laissant 1/2 pouce (1 cm) d'espace sous le goulot.

Pour éviter que la sauce n'épaississe trop durant le traitement de chaleur, nous aurons recours à la pasteurisation plutôt qu'un bain à l'eau bouillante.

Placer vos pots dans votre marmite de mise en conserves et les couvrir d'eau chaude 2 pouces (5 cm) ou plus au dessus des couvercles. Ouvrir le feu moyen et réchauffer jusqu'à ce que l'eau atteigne la température de 85 C (185 F), fermer le feu. La température doit être maintenue entre 82 C et 85 C (180 F à 185 F) pour 30 bonnes minutes, ajustez le feu en conséquence. Ceci doit être fait avec toute votre attention, sinon vous pourriez gâcher votre piccalilli.

Le lendemain, placez vos bocaux pour 3 semaines au réfrigérateur. Ceci va assurer la pénétration du vinaigre au coeur des légumes à une température ne permettant pas la multiplication des micro organismes.

Vos bocaux pourront ensuite être conservés à température ambiante en toute sécurité.

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