samedi 9 mai 2009

La sauce BBQ aux framboises et au miel pour la magicienne Djoz

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Vous connaissez Djoz ? C'est une magicienne qui vit dans un pays très, très lointain. Un pays avec des montagnes, des vallées, des plateaux, un tout petit lac, et quelques petites rivières qui sillonnent un magnifique paysage bucolique digne des comptes de fées version Walt Disney. Oui oui, il y a aussi de vrais châteaux du Moyen-Âge, et des dolmens érigés par Obélix lui-même, et même quelques licornes qui broutent parmi les brebis. À l'ombre de ces châteaux et aux pieds de ces dolmens, les gens tranchent les saucissons secs, et le Roquefort, avec des couteaux Laguiole qui ne sont pas contrefaits en Chine.



Dans le très, très lointain pays de Djoz, le foie gras, les saucissons et le jambon poussent dans les arbres. Quand les arbres à foie gras ne produisent plus, on ne fait pas juste des manches de couteaux Laguiole avec, on en fabrique aussi d'étranges instruments servant à effrayer les touristes Américains.



Voici ce qu'on fait avec les vieux arbres à saucissons et les vieux arbres à jambon, respectivement.



Dans ce pays très, très lointain, les gens sont fiers de leur culture occitane, de leur musique, de leur littérature, de leur oralité spécifique et toujours vivante. Si ils ne parlent plus tout à fait comme les troubadours, ils en ont un peu gardé l'âme. Ils sont aussi fiers de leur terroir, de tout ce qui peut y être cultivé, et de tout ce qui peut y paître, des gastéropodes, aux brebis, aux myriapodes, en passant par leurs bactéries. Car dans ce pays très, très lointain, la fierté, c'est viral.

Dès le moyen âge, du sud ouest de la France, jusqu'en Aveyron (et ailleurs en Europe), on a vu naître les plus beaux villages du monde; les bastides. Je crois qu'il y en a 5 ou 6 en Aveyron. À l'époque, les bastides visaient à développer des territoires agricoles sous exploités et à attirer de nouveaux arrivants dans ces régions. Leurs modèles architecturaux varient un peu, mais ils ont tous comme noyau un marché public avec des halles ou des promenade d’arcades à colonnes et portiques, question de garder les étals à l'abri des variations météo. L'échange commercial était donc au cœur de chaque village, dans un nouveau modèle économique qui s'est ancré dans une mentalité de fierté régionale toujours bien présente.

Chaque village est encore enclavé de sa propre zone agricole comportant chacune ses qualités, ses défis, et ses spécificités. La variété des conditions géographiques, météorologiques, culturelles, et sociales, combinées aux savoir-faire des artisans de ce qui constituait, à l'époque, des nouvelles cellules économiques, ont fait naître une multitude de nouveaux produits technologiques, intellectuels, culturels, alimentaires ou autres.

Pour s'en restreindre aux produits alimentaires du département d'Aveyron, par exemple ; le saucisson de Najac était différent de celui de Villeneuve-d'Aveyron, et le fromage de brebis de Sauveterre-de-Rouergue était différent de celui de Villefranche-de-Rouergue. Chaque produit est unique et constitue le fleuron d'une fierté régionale. C'est toujours vrai, et plusieurs de ces produits sont maintenant reconnus mondialement.

Bref, le pays très, très lointain de la magicienne Djoz, c'était là qu'on retrouvait les plus beaux paysages de France, avant qu'on ne viennent sauvagement y entailler cette gigantesque balafre. ;-P

Après ce survol loufolklorique des environs d'Aveyron, revenons à la magicienne Djoz un tit peu. Elle ne semble pas très intéressée aux arbres à saucissons, à jambon ou à fois gras, car elle n'en parle même pas. Elle s'intéresse à des trucs comme la faune, la flore, les beubittes, les livres, et même aux humains qui font pipi debout. Son blog est magnifique, les textes sont très bien écrits, et partout on y sent l'attachement qu'elle a pour les beautés de son pays.

On ne sait pas trop qui elle est, mais je la soupçonne d'être un genre de bibliothécaire un peu granoulle sur les bords. Ce qui ne l'empêche pas de recevoir des vrais amis au BBQ pour griller de la vraie viande, sur du vrai feu. Alors je lui dédie cette recette de sauce BBQ, pour ces moments privilégiés. Elle pourra la concocter avec des choses qu'elle pourra trouver en Aveyron, sinon juste en tendant le bras dans son magnifique jardin.

Malheureusement, il faudrait y sacrifier 1 kilo de framboises fraîches... elle ne peut manipuler les framboises plus de trente secondes sans les mettre dans sa bouche. Quel cruel défi de tempérance que cette recette...

La sauce BBQ aux framboises et au miel pour la magicienne Djoz

Cette sauce BBQ, n'est pas très relevée, elle se prête à merveille avec la volaille, des filets de porc, ou des côtelettes de porc. Je crois que ça irait bien avec un poisson blanc et gras. C'est une sauce de finition à utiliser sur le grill, pour faire une couche de caramel aigre doux aux arômes de fruits en surface des grillades. J'ai essayé avec du lapin aussi. Voir plus bas.



Manon a fait cette recette, avec plus de photos ! (et des commentaires pertinents)

Cette recette ne fera que 4 ou 5 misérables petits pots de 250 ml, donc juste assez pour 8 lapins.

Ingrédients :

  • Un peu d'huile huileuse
  • 2 oignons moyens hachés menu (ou de l'échalote, pourquoi pas)
  • 1 bon glou de vin rouge sec (un Marcillac, pour elle)
  • 8 tasses (oui, 1 kilo, snif ! ) de framboises fraîches, bien mures, équeutées (4 casseaux, ici)
  • la chair hachée de 12 petites prunes Mirabelle immatures (elles devraient l'être pendant les framboises)
  • le jus d'un citron
  • 1 tasse (236 ml) de vinaigre de vin rouge
  • 2 tasses (680 g) de miel d'arbres fruitiers du printemps (le miel d'arbres à saucisson ne conviendrait pas)
  • les zestes d'un demi citron moyen
  • 2 c. à thé de sel
  • un peu de piquant, comme du piment fort séché moulu (2 c. à s. de chipotle fumé séché pour moi)

Procédure :

Chauffer un peu d'huile dans une casserole en inox à fond épais, et y blondir l'oignon.

Déglacer au vin rouge, puis y écrapoutir les framboises avec le jus de citron et le vinaigre. Ajouter la chair des prunes et laisser mijoter en remuant de temps à autres, jusqu'à ce qui la chair de prunes soit tendre.

Passer le tout à travers un moulin à légumes (presse purée à manivelle), pour retirer les pépins de framboises et obtenir une consistance lisse. (Donc, ça pourrait être facultatif)

Replacer le divin coulis sur le feu, y mélanger le miel, les zestes de citron, le sel et le piment fort.

Mijoter jusqu'à consistance désirée.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve domestique.

Durée de stérilisation de la sauce BBQ aux framboises et au miel pour la magicienne Djoz à l'eau bouillante
  • Stériliser 15 minutes pour les bocaux de 125 ml et de 250 ml
  • Stériliser 25 minutes pour les bocaux de 500 ml et de 1 litre

Au service :

Avant de badigeonner la viande de cette sauce, on pourrait considérer y ajouter de l'ail frais ou du piment fort frais, quelques heures avant, puis de laisser macérer dans la sauce à température ambiante. J'ai tendance à ajouter du piment pour la volaille, et de l'ail pour le porc. Pour le poisson, je la garde telle qu'elle. Pour les minuscules côtelettes d'agneau aussi, mais je les fais mariner 12 heures au frigo avec du romarin froissé, des zestes d'oranges, de l'huile d'olive et un petit glou de jus de citron. De l'ail aussi ? Ben ça dépend, pas si on essaie de séduire un vampire.

La suggestion du canneux

La lapin sauvage en grillade

Ingrédients :
  • 1 rouleau de fil de laiton, question d'avoir du lapin frais du jardin, le matin
  • 1 lapin frais du jardin, en 8 morceaux (demander à un ami, si le coeur ne veut pas).
La marinade
  • 1/4 de tasse (4 c. à s.) d'huile d'olive
  • 1 c. à s. d'Herbes de Provence
  • 2 c. à thé de moutarde forte
  • 2 gousses d'ail écrasées
  • Sel et poivre au goût
Procédure :

Mélanger les ingrédients de la marinade et en badigeonner les morceaux de lapin de tous cotés. Couvrir et réfrigérer pour environ 4 heures.

Griller au BBQ pour 5 minutes de chaque cotés.

Badigeonner généreusement le dessus des pièces de cette divine sauce rouge rubis puis retourner. Ne pas laisser flamber.

Retourner encore, puis badigeonner légèrement, cuire 5 minutes de plus. Ne pas laisser flamber.

Placer dans l'assiette et ajouter un filet de sauce diluée au vin rouge.

Le déguster avec des légumes verts du jardin que ce lapin n'aura jamais mieux mérité.

Une fois essayé, inviter les voisins au BBQ, leur donner cette recette, et un rouleau de fil de laiton.

:)
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25 commentaires:

  1. La recette me plaît et le blog de cette compatriote aussi ! merci pour la découverte de Djoz !
    Tiuscha

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  2. Votre écriture me fait tordre de rire.
    Sans compter qu'elle me fais voir en vous un ménestrel des temps modernes, car à la lecture,ce ne sont pas que des mots que je vois, mais je crois poindre une musique en trame de fond.

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  3. Une musique en trame de fond dites-vous ?

    C'est pas moi je le jure !

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  4. Je lis et je relis, je regarde, j'écoute... Impressionnant !
    Et pis toi, t'es gentil parce que tu m'appelles 'magicienne' et que du coup, je risque un peu moins le bûcher.

    Il y a juste une petite erreur que tu ne pouvais pas deviner parce qu'effectivement, je n'en parle pas. Je suis légèrement granoulle, c'est vrai mais je traîne aussi un bon héritage de viandards de cochonnaille. Et c'est une tentation contre laquelle je lutte parce que si je m'écoutais, je ne mangerais que ça.

    On va faire un petit voyage dans le temps.
    Imagine... Je te renvoie à l'époque de ton enfance puisqu'il me semble que nous sommes à peu près du même âge. (J'avais écrit ça pour un autre blog que je réadapte pour toi).

    Prêt ?

    La magicienne vient de frapper l'air de sa baguette qui trace un sillon d'étoiles ***************
    (Un peu trop rectiligne, le sillon... Aucune imagination, ce clavier !) *******************

    C'est un matin de janvier, dans les premières années 70. Nous avons à peu près 10 ans. Les terres se parcourent d'un souffle et les mers se traversent comme les ruisseaux. Il est donc très facile pour toi de pousser le portail de fer de la petite maison aveyronnaise. De toute façon, aujourd'hui le portail est grand ouvert et l'effervescence au beau milieu de la cour annonce un jour particulier : aujourd'hui, c'est le jour du cochon.

    Dès ton arrivée, les parents nous enferment dans la maison pour nous épargner l'épreuve de la saignée. De toute façon, rien que d'entendre la grosse voix du « tueur » me flanque les chocottes !
    Ma mère dit que ce n'est pas un spectacle pour nous. Sûr que toi, avec mes frères, tu essaies de grimper à la haute fenêtre pour voir comment ça se passe. Moi j'ai le son de ses cris terrifiés qui m'envahit et comme chaque année, je bouche mes oreilles du mieux que je peux. Je hais le tueur et ses couteaux.

    La découpe, nous n'y avons pas droit non plus. Nous aurons l'autorisation de descendre seulement quand l'animal ne sera plus reconnaissable en tant que tel, transformé en quartiers de viande.

    La longue table de bois, spécialement fabriquée pour ce travail, entaillée de toutes parts par les découpes des années précédentes occupe le garage dans le sous-sol de la maison. Le grand chaudron de cuivre, préalablement frotté au gros sel et au vinaigre est prêt sur son trépied, les bocaux de verre, soigneusement lavés et séchés par ma mère, s’alignent, tête en bas, sur un vieux drap. Dans un coin, une bobine de fil rouge attendent de marquer les pâtés spéciaux (ceux qui ne sont ouverts qu’aux grandes occasions) et dans lesquels seront rajoutés de minuscules morceaux de truffe. Ma mère fera un nœud de couleur sur la charnière de ces petits “Parfait” améliorés.
    Les couteaux sont affutés du coup de main redoutable de mon père. Les bassines, le gros sel, le plat de boyaux, le hachoir… Tout est prêt et ce n’est qu’à ce moment que nous avons le droit de descendre parmi les adultes pour aider au travail.

    Notre première tâche d’enfant consistera à distribuer la sanguette déjà coagulée et cuisinée chez les plus proches voisins qui nous rejoindront aussitôt pour nous “donner la main”. Depuis plusieurs semaines déjà, ils ont été prévenus que nous allions “faire le cochon”. Ma mère coule cette préparation dans des assiettes creuses recouvertes d’un torchon à carreaux que nous devons porter aux maisons désignées. Et va pas t'emmêler les guiboles, Vincent ! Ce serait la honte !

    Nous revenons au galop au garage (fais gaffe, mon père i gueule quand on claque la porte) et déjà, l’odeur de viande crue emplit tout l’espace et traverse le plancher pour donner à la maison entière cette senteur caractéristique qui promet une année de réserve gourmande et rassurante. En attendant, au milieu des rires et des discussions en patois aveyronnais, les mains s’activent dans une fraternité qu’on ne retrouvera qu’à la rentrée collective des foins.

    J'ai le grand honneur chaque année -ne te déplaise- d'avoir la mission spéciale et cruciale de goûter les différentes préparations pour rectifier l’assaisonnement. J’adore ça ! Je trouve même dommage de devoir cuire cette montagne de maigre et de gras mélangés. J'aime sentir mes mains se graisser et s’adoucir au fil des heures, malaxer délicatement la chair sans l'écraser. Prend garde, je sens pousser mes canines... Arf ! Arf ! Jusqu'à ce que... « Ça suffit ! Tu vas te rendre malade et arrêtez de faire les andouilles ! ». Oups !

    Seul mon père a le droit de passer la viande dans le hachoir et de manipuler les fragiles boyaux qui se déplient à une vitesse régulière dans la bassine placée au dessous. Nous, les enfants, avons le droit de tourner la manivelle, en nous relayant sous les encouragements des adultes, le défi étant dans la durée et la régularité du mouvement.

    Les os, débarrassés du maximum de viande atterrissent dans le chaudron de cuivre devant lequel mon grand-mère s’assoit avec sa grande spatule de bois (ça doit avoir un nom, je ne me souviens pas). Inlassablement, il brasse les précieux fritons (gros et maigres) qui embaumeront la maison pour plusieurs semaines.
    Les saucisses et saucissons pendront bientôt, suspendus sur les perches, aux poutres de la salle à manger. Avec mes frères et sœur, nous nous disputerons le morceau convoité dans le pli toujours plus tendre et goûteux des saucisses que ma mère découpera, les bras tendus, la pointe des pieds sur une chaise (on se relèvera quelquefois la nuit, pour en voler quelques centimètres mais tu ne le répètes pas, hein ?).

    *********************

    Pouf ! Je referme la porte des souvenirs pour nous renvoyer dans la quarantaine actuelle.

    Ce savoir est resté dans nos mémoires et nous ne l'avons pas perpétué. Avec mes frères et sœur, nous parlons quelquefois de refaire le cochon et puis nous laissons passer la saison, cédant à la facilité d’acheter chez le charcutier les morceaux qui nous font envie. Mais la mémoire gustative est tenace et quand l’un de nous déniche une bonne adresse (sans colorant, conservateur, exhausteur de goût pour retrouver « l'authentique »), il commande “en gros” et nous divisons ce butin à la convenance de chacun.

    Tout ça pour dire que la viande dans sa diversité, nous n'en avions pas beaucoup mais la cochonaille, nous avons été élevés à ça et je défie bien quiconque d'essayer de me piquer un morceau de l'assiette.
    C'est jusque qu'en étant seule, je m'en passe facilement (sauf quand l'homme est là et c'est pas souvent). Ça pousse pas au jardin, je suis incapable de tuer une bestiole (enfin, je crois...), et je veux savoir ce que je mange. Ça limite, hein ?

    Mais ta recette me plaît. Je vais te les épater, les mecs !
    Le plus dur, tu l'as dit : comment je vais faire pour contrôler mes mains baladeuses à la vue des framboisiers... des moufles, peut-être ? Et planter d'autres pieds, tu as raison !

    Pour finir (je vais bien y arriver à le lâcher ce clavier), je vais très bientôt faire une virée à Lagiuole pour commander un couteau personnalisé pour les vingt ans d'un de mes beaux-fils. Je ne sais pas si j'aurai le droit de photographier ne serait-ce que les vitrines (bien, ta vidéo !) mais je voudrais bien te montrer les petits chefs d'œuvre qui sont créés là-haut.

    Tu as fait un travail de recherches fabuleux. Je me rends compte du temps que tu y as passé et de la pertinence de tes orientations. La caricature n'est pas si éloignée d'une certaine vérité. :-D

    Mes enfants m'appelaient Djoz dans leur adolescence, quand ça faisait con devant les copains de m'appeler 'maman'. Le surnom m'est resté.
    Je m'appelle Maryline et la main sur le cœur, je te salue, Vincent.

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  5. C'est moi qui te remercie pour ce petit voyage dans le temps.

    J'ai tenté de poster des petits dessins, mais c'était pas plus brillant que ton sillon d'étoiles. :)

    Donc tu sais que les saucissons ne poussent pas dans les arbres ?

    J'ai déjà travaillé dans un abattoir de porc. J'étais le troisième sur la ligne après le seigneur, mais c'était pas très noble. J'ai déjà pelleté la crotte de 252 000 cailles à tous les jours, pendant des années.

    J'ai vu l'agriculture industrielle par le mauvais bout. Ça m'a motivé à devenir un urbain.

    Pour cette recette, y'a pas de presse. Elle est là et tu peux attendre d'avoir trop de framboises, si ça se peut. Je vais te trouver d'autres choses avec des prunes.

    J'ai un Laguiole. Je l'ai choisi moi-même en Aubrac. Je visitais mon frère qui habite à Bordeaux. Il m'y a amené. On y a passé des heures. J'en ai choisi un assez simple. Lame de 12 cm, en inox avec un tire-bouchons (bien entendu), double platine, ressort forgé, manche en genévrier.

    Ça dure toute une vie, si on le perd pas.

    Donc, je n'ai pas fait tant de recherche. Si un Québécois n'a jamais gouté au Roquefort, c'est qu'il a moins de 5 ans, Si il n'a jamais entendu parler du jambon salé à sec et séché en montagne pendant plus d'un an, il faudrait qu'il lâche le baloney.

    Le sud ouest, l'Aveyron et la Provence, c'est reconnu mondialement.

    Si je retourne en France un de ses jours, je ne perdrai pas beaucoup de temps à Paris.

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  6. Alors comme ça, tu es un peu "pays" !

    Je suis très contente que tu aies visité la coutellerie de Laguiole et que tu te sois équipé ; ça sonnait comme une évidence que ça te plairait.
    J'ai gardé le couteau de mon père. Après toute une vie, comme tu dis, la lame s'est affinée par l'usure mais le mécanisme est intact. Il est plus petit que le tient et convient bien à ma main. Tire-bouchon et poinçon comme c'était nécessaire à l'époque dans les campagnes.

    Un de mes amis a travaillé également dans un abattoir quelques années. Il était à la découpe. Quand j'allais le voir (il habitait sur place), j'étais toujours décontenancée en croisant ces hommes imprégnés de sang et de mort. Sur leur lieu de travail, ils étaient méconnaissables.
    Hormis ce que de ta place, tu pouvais savoir qui ne convenait pas à ta conscience, sur le terrain c'est une besogne qui déstabilise mentalement. Il vaut mieux effectivement ne pas y rester trop longtemps.

    Côté cuisine, tu en as fait saliver plus d'une, au boulot. Ta recette sera pratiquée, c'est certain :-) Du coup, on m'a même proposé des opportunités pour 'faire les canards'. C'est quand même dingue de devoir passer par ta cuisine pour revenir à la mienne !

    Le constat est désolant et ta mission d'autant plus nécessaire que remarquable. Ça marche, preux chevalier culinaire !

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  7. Non, j'y suis pas resté longtemps à l'abattoir. C'est vrai que c'est pas bon pour le mental. Juste à voir ceux qui travaillait depuis des années, c'était clair.

    Les premières minutes de chaque journée étaient les pires. Je chantais pour me donner du courage.

    Quand je suis arrivé en ville, j'ai travaillé comme éboueur. Nettement mieux.

    Ma grand-maman m'avait déjà montré comment faire des conserves, ce métier là m'a drôlement motivé à remettre ça en pratique.

    C'est drôle le coup du chevalier, mon vélo se nomme Rossinante.

    :)

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  8. Mais c'est la plus vieille carne qui soit, ça ! J'en peux plus de rire!!!

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  9. J'ai fait cette sauce cette année, voir par ici, avec les framboises gentiment données par mon gentil voisin :)

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  10. M'en va pouvoir tester mon idée ce soir ou demain...

    Ma gentille voisine vient de me téléphoner pour une autre cueillette

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  11. ça sent bon chez nous!!!

    J'ai mis plus de piment d'Alep cette fois et un peu de peri-peri... mioum mioum!

    J'ai aussi changé le vin pour le cidre et le vinaigre de vin pour le vinaigre de cidre.

    Les prune Mont-Royal sont succulente en se moment :)

    Le miel (je m'en suis procuré d'autre en fin de semaine) ce coup-ci est définitivement plus goûteux avant même d'aller dans la recette.

    Je viens de goûter... ça va faire un beau duo de sauce!!!

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  12. tu voudrais une photo de cette sauce en pot?

    Je suis entrain de regarder les dernières photo que j'ai prise...

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  13. Merci pour la photo, Manon.

    Elle a gonflée un peu en refroidissant n'est ce pas ?

    Tu l'as moulinée comment ?

    Tu l'a refait mijoter après l'avoir moulinée ?

    Des débordements au refroidissement ?

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  14. J'avais les pépins dedans et j'ai très bien rempli mes pots.

    C'est la version faite ici.

    Avec apparemment la même moulinette que toi et la petite grille ;)

    Oui, j'ai fait mijoter après la moulinette.

    Pas de débordement au refroidissement, mais la sauce a légèrement remontée par endroit dans le pot mason, ce qui est visible sur la photo.

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  15. Merci pour tes réponses.

    As tu déjà eue des débordements au refroidissement avec d'autres produits dont la compote de pommes ?

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  16. Ah ça oui!

    La compote de pommes et les débordements on dirait que ça va ensemble ;)

    Justement, ce week-end j'ai fait une compote framboises d'automne et pomme... J'avais laissé 1po d'espace de tête et y'a eu du débordement. J'aurais dû mettre 1po et quart d'espace de tête. Une chance c'était juste un petit lot et j'ai pû rectifier le tir.

    Tu as des problèmes avec ta compote?

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  17. Nous non, mais une visiteuse m'a écrit ça il y a quelques jours.

    J'ai fait des recherches en anglais et il semble que c'est assez fréquent.

    Nous on en a qui gonfle, mais rarement ça déborde.

    Cette année on a utilisé un mélangeur à immersion (suspect # 1 pour ajouter de l'air) puis on a mijoté encore 5 minutes. Aucun problème sur 13 caisses.

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  18. Je crois que tu as effectivement mis le doigt sur un bobo.

    Ce week-end je n'avais pas utilisé le mélangeur à immersion, seulement le presse-purée. J'aurais dû remettre à mijoter qeulques minutes... l'air aurait remonté à la surface effectivement.

    Bonne observation, merci ;)

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  19. Je ne suis pas sur.

    La visiteuse en question mentionnait qu'elle n'avait pas de débordement avec son mélangeur à immersion.

    Pour la batch qui a presque toute débordée, elle a utilisé le mélangeur (mixeur, mixette).

    Je prépare un billet la dessus. L'expérience des visiteurs est une mine d'or ici.

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  20. Faudrait que je demande à ma soeur ce qu'elle fait finalement pour la compote de pomme pour que ça ne déborde pas. C'est elle la madame en charge de la compote de pomme, puisqu'elle réussi toujours ;)

    De toute façon chez moi on est pas très compote, alors je n'ai pas trop fouillé la question! On en mange moins d'une caisse par an.

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  21. Quelle sorte de pommes utilises-tu pour la compote? Je me demande si ça aussi ça a de l'influence...

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  22. Rien de 'fancy' 3/4 lobo (grosses et donc facile à peler) 1/4 MacIntosh pour leur zing.

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  23. ok, nous ici on n'enlève pas la pelure au départ, ça donne un beau rose à la compote et on aime ça!!!

    D'où l'utilisation du presse-purée... faudrait essayer le tictac!

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  24. Si on pouvais se trouver un verger bio pas trop loin, on garderait la pelure aussi.

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  25. C'est un bon point...
    Le verger (Labonté de la pomme à OKA) où l'on va depuis 2 ans tend vers cela...

    Le pommier en bord du chemin dans mon rang cul-de-sac est quant à lui vraiment laissé à lui-même ;)

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SVP bien lire les F.A.Q. avant de poser une question, merci. Ce serait aussi une bonne idée d'écrire votre nom, qu'on se retrouvent. :)