vendredi 29 mai 2009

La gaspacho de poivron rouge grillé, tomate séchée et courgette à la Sancho Panza (autoclave requis)

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Les granoulles seront contentes ! Les Espagnols seront jaloux ! Sonnez hautbois, raisonnez musettes ! Cette sublime recette de gaspacho bien épaisse et riche vous fera 18 pots de 500 ml, d'une conserve à réfrigérer bin frette avant de servir. Parfait pour les lunchs au bureau ou à l'école, les brunchs, les pique niques, mais surtout pour les beuveries estivales entre amis. Je suis bien fier de vous offrir cette recette. Je gossais dessus depuis 6 ans, et enfin, c'est digne de mon égo pathologiquement démesuré.

Cliquez pour l'ambiance sonore pendant que vous lisez le reste.




C'est la tomate séchée qui était le secret à découvrir. Bien sur on la fait d'habitude avec des tomates fraîches, mais je vous assure que les tomates séchées y ajoutent le petit je ne sais quoi pour en faire un orgasme gustatif en bocal.

Quand j'ai fait cette recette l'automne passée, les poivrons rouges étaient à 3 $ la caisse, les oignons à 5 $ la poche, les tomates séchées à 8 $ le kilo, et tous les amis jardiniers nous lançaient leurs courgettes par la tête. Donc, quand on sait où et quand trouver les ingrédients de cette recette de grande luxure, le plus gros luxe, c'est les couvercles des bocaux. :)

Si vous n'avez pas fait de tomates séchées, et habitez pas loin de Montréal. Passez chez Aubut, à coté du marché Atwater. Ils en offrent à bon prix. Si vous voulez d'autres choses en format restaurant, c'est une bonne adresse aussi. C'est mon pusher officiel de légumineuses et de riz. :) Ah, puis si vous cherchez un petit chaudron de 30 ou 40 litres, ou une de ces fameuses plaques à induction, c'est là aussi.

Côté papilleux, ce qui sort en premier, c'est le vantard de poivron rouge qui triomphe d'avoir marié la tomate, puis, discrètement, la courgette vient le faire cocu. L'oignon a tout vu, mais il ne dira rien (ouf !). Un autre triangle amoureux gardé au frais, quoi.

Les arômes, je préfère les ajuster au service; coriandre, origan, ail ou basilic frais, selon mon humeur, car c'est l'été. Il faut laisser des champs libres à nos humeurs, surtout en été, non ?

C'est pourquoi je la préfère neutre, et simple, comme l'archétype du fidèle serviteur qu'est Sancho Panza. Ainsi, cette gaspacho saura servir les aventures du don Quichotte qui sommeille en chacun de nous.

« Le noble chevalier, l’idéaliste, qui se bat contre des moulins à vent, le rêveur qui prend ses hallucinations pour la réalité, le fantasque, le maître et son valet, les pieds sur terre, le valet prosaïque. C’est un couple que nous retrouvons encore dans notre réalité, à la fois alliés et adversaires. C’est un duo qui résiste aux temps qui changent. »

Günter Grass

Invariablement, c'est mieux décoré d'une brunoise ou d'une macédoine de légumes colorés frais, y flottant joliment disposés, et de bon pain grillé (peut être à l'ail), à coté. Je trouve ça idéal pour une entrée de repas estival entre amis.

Ingrédients :
  • 40 poivrons rouges moyens, épépinés, parés puis coupés en quartiers (7,5 lbs, ou 3,4 kg brut)
  • de l'huile d'olive
  • des copeaux humides de bois dur
  • 1 tasse (236 ml) d'huile d'olive (ou plus)
  • 15 tasses (1,5 kg net) d'oignon (préférablement rouge) haché en dés
  • 60 demies tomates italiennes séchées (moi ça me donne 650 g, mais les mienne sont si sèches que je peux *presque* en faire de la farine. Le niveau d'humidité peut trop varier dans ce genre de produit, comptez 60 demies tomates séchées.)
  • 10 tasses (1,1 kg) de jeunes courgettes brossées mais non pelées, en rondelles pas trop épaisses
  • de l'eau

peut être un peu de sucre ?
peut être un peu de piment fort ?

Procédure :

Laver les poivrons et bien les sécher, les trancher en 4 ou en 6 quartiers, retirer les queues, les coeurs, les pépins et les membranes blanches.

Puis il faut les griller, les petits.

J’utilise du vrai charbon de bois et des copeaux humides pour fumer les poivrons au mesquite, au hickory, au pommier ou à l’érable quand je les place directement sur le grill à feu vif. Vous pouvez utiliser un BBQ au propane aussi mais ne passez pas à côté des copeaux, c’est simplement divin !

On les badigeonne d'un peu d'huile sur la peau et on grille le coté de la peau jusqu’à ce qu’elle se boursoufle et forme des cloques noircies. Ne lésinez pas sur les copaux humides.

Quand les poivrons seront suffisamment grillés, les placer dans une grande casserole ou un chaudron que vous couvrirez d’un linge humide. Laissez les reposer 10 minutes. Ça ira bien pour les peler ainsi.

Peler les poivrons et retirez les gros bouts brûlés si il y en a. Sinon la stérilisation va amplifier le goût de brûlé.

Dans un grand chaudron en inox, chauffer la tasse d'huile et y fondre les oignons en remuant de temps à autres jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides.

Ajouter les poivrons grillés, les tomates séchées et les tranches de courgettes. Couvrir d'eau, mélanger, porter à ébullition, baisser le feu, couvrir et laisser mijoter en remuant de temps à autres jusqu'à ce que ce que les tomates séchées soient tendres.

Entre temps, on aura mis un bol épais ou une tasse au congélateur. Il servira a ajuster les assaisonnements à la température où sera consommée la gaspacho comme Sancho Panza.

À l'aide d'un mélangeur à immersion, mixer le tout jusqu'à consistance bien lisse. Si comme moi, vous n'avez pas un mélangeur professionnel de restaurant, donnez-lui des pauses de 10 ou 15 minutes par 5 minutes de travail, sinon vous aller en passer un par année.

Vérifier si vous avez assez de soupe et si la texture vous conviens avec le truc de la règle.

Prélever une petite quantité de soupe pour la verser dans le bol froid et le retourner au congélateur pour quelques minutes.

Quand elle est bien froide, goûtez-là pour ajuster l'assaisonnement ou les arômes.

Il ne reste qu'à empoter en laissant 1 pouce (2.5 cm) d'espace sous le goulot.

Suivez ces instructions pour la mise en conserves d'aliment peu acides.

Durée de stérilisation de la gaspacho de poivron rouge grillé, tomate séchée et courgette à la Sancho Panza à l'autoclave.
  • Stérilisez 55 minutes pour les pots de 250 ml
  • Stérilisez 60 minutes pour les pots de 500 ml
  • Stérilisez 75 minutes pour les pots de 1 litre
Au service, on réfrigère quelques temps, puis on laisse encore quelques minutes au congélateur. On verse, si possible, dans des cassoles, ou des bols épais, qui ont aussi séjourné au congélateur.

N'a pu de musique ?

Changez de disque.





Après,
des crudités,
des bettes a Hugues,
les gousses d'ail marinées aux tomates séchées,
du chou-fleur croustillant mariné,
la jardinière piquante,
des cornichons des mauvais compagnons,
des carottes de tante Aneth,
des aubergines grillées à l'huile,
des champignons à l'huile,
des fromages qui puent des pieds,
beaucoup trop d'olives,
peut être du poisson comme des anchois ou des sardines nature,
ou des trucs rouges comme des crevettes,
ou bien sur, du poivron grillé à l'huile.

Bref tout ce que vous pouvez vous taper comme tapas. Puis un peu, ou trop, de vin... amenez-z'en zé goulins, hips !

Cette gravure est une gracieuseté de Paul Gustave Doré, qui a fait tous les grands classiques. Merci encore Paul Gustave, je te dois mes meilleurs cauchemars d'enfance.

Bion pas rapport, mais demain soir, je fais des conneries, mais en bien mieux ! Je vais dans les Laurentides pour la fête d'un ami.

On couronne la fête avec un feu d'artifices que j'ai préparé. Voici une idée de la finale, mais on sera 3 imbéciles heureux à le faire en même temps, dans une chorégraphie mieux coordonnée, et avec des pétards bien plus spectaculaires. On aura des obus sonores, des effets floraux, des sifflets au titane, des comètes blanches et des tourbillons blancs en plus des étoiles banales illustrées ci-dessous. Pis après je dis pas, dès que mon canon est éteint, j'allume un pot à feu artisanal qui va mieux remplir le ciel pendant 2 secondes, et tous nous craquepèter l'âme jusqu'au coccyx.



150- Roman candel canon - Watch more Funny Videos

Pour en revenir à cette soupe, je crois sincèrement que c'est une belle réussite.

Chaque bocal de bonne soupe faite maison vous tiendra à l'écart des moulins, qu'il dit, Sancho.


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mardi 26 mai 2009

Les règles de confidentialité de Recettes de conserves-maison

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Cher visiteur bonjour,

Aucun des divers outils d'inscription sur ce blogue ne me permet de savoir réellement qui vous êtes. Alors ne soyez pas inquiet, je ne vous enverrai jamais de pourriels. Je méprise les pourriels.

Toutefois, depuis peu, j'ai placé des pubs sur mon blog question de voir si cette pollution visuelle peut couvrir une partie des frais encourus pour élaborer de nouvelles recettes de conserves-maison.

Ces pubs sont livrées par Google AdSense.

Je me dois d'inclure les informations suivantes sur Google AdSense et le cookie DoubleClick DART :

1 - En tant que prestataire tiers de DoubleClick, Google utilise des cookies pour diffuser des annonces sur mon blog, et des millions d'autres sites.

2 - Avec le cookie DART, Google adapte les annonces diffusées aux utilisateurs en fonction de leur navigation sur les sites web qu'ils visitent. Ils mélangent tout ça dans une immense base de donnée et analysent ensuite l'information avec des filtres géographiques et démographiques pour mieux cibler les publicités.

3- Les utilisateurs peuvent désactiver l'utilisation du cookie DART en se rendant sur la page des règles de confidentialité s'appliquant au réseau de contenu et aux annonces Google. (c'est le gros piton bleu)

Si jamais vous voyez des pubs qui vous déplaisent, je peux les bannir. Certaines m'ont déplu aussi, et j'ai déjà banni plusieurs domaines. Les trucs korno, les casinos et les diseuses de bonne aventure, ZOU !

Donc, si il y'a une pub qui vous offense, notez l'adresse du site où ça pointe et collez-la en commentaire. La plupart des pubs ne sont affichées qu'en fonction de votre zone géographique. Moi je suis à Montréal, et je ne vois pas les mêmes pubs que les visiteurs de Paris, par exemple.


Alors tout baigne et bonnes conserves !

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La tartinade de belles figues séchées aux framboises fraîches

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La tartinade de belles figues séchées aux framboises fraîches

Ha bravo d'avoir trouvé cette recette !
Vous devriez avoir honte ! :)
Bon ici il faut rationner.
C'est comme ça. :(

On fait 12 minuscules pots de 125 ml, et on en ouvre pas plus d'un par mois, et c'est tout, d'accord ?

Je suis désolé ...

Ingrédients :
  • 4 tasses (700 g) de belles figues séchées bien tendres et de la meilleur qualité possible, hachées en petits bouts tout collants.
  • 1/4 de tasse (60 ml) de jus de citron (pas moins)
  • 1 tasse (236 ml) de jus d'orange (ou plus)
  • 4 tasses (500 g) ) de framboises fraîches, bien mures, équeutées (2 casseaux, ici)
  • 1 tasse (190 g) de sucre
  • Les zestes d'une demie orange moyenne
  • 1/2 c. à thé de Grand Marnier par bocal
Procédure :

Dans un mélangeur ou un robot culinaire, hacher menu les belles figues avec le jus de citron et assez de jus d'orange pour ne pas tuer l'engin.

Verser dans un grand saladier non métallique, ajouter les framboises dessus et saupoudrer de sucre. Couvrir et réfrigérer pour 12 heures.

Transvider le tout dans une casserole en inox à fond épais, ajouter les zestes, porter à ébullition à feu vif en remuant doucement, baisser le feu, mijoter au moins 5 minutes en remuant souvent, retirer du feu quand la consistance vous plait.

Vous pouvez en faire une partie en sauce, et le reste en tartinade si vous voulez.

Verser 1/2 c. à thé de Grand Marnier au fond de chaque bocal, empoter votre tartinade par dessus en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Stériliser les bocaux scellés 10 minutes immergés dans l'eau bouillante.

Ce sera prêt dans 28 jours et deux heures bien comptées.

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lundi 25 mai 2009

La confiture de pomme au sirop d'érable

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La confiture de pomme au sirop d'érable est une recette délicieuse et toute simple. C'est une recette de confiture impossible à rater a faire en automne avec des belles pommes fraîchement cueilles. Il y a juste assez d'épices pour un ton d'automne. Cette recette vous fera 8 pots de 250 ml. Moi, je la double et j'empote dans de bocaux de 500 ml réguliers.


Ingrédients :
  • 12 tasses de chair de pomme hachée (6 lbs ou 2,7 kg brut) (utilisez des pommes bien fraîches et bien croquantes)
  • 5 tasses (955 g) de sucre
  • 2 tasses (470 ml) de sirop d'érable ambré ou foncé
  • 3/4 c. à thé de cannelle fraîchement moulue
  • 1/2 c. à thé de piment de la Jamaïque fraîchement moulu
  • 1/4 c. à thé de muscade fraîchement moulue
  • 1/8 c. à thé de clou de girofle fraîchement moulus
Note à moi même : Je vais réduire de moitié la cannelle et diminuer un peu la muscade, l'an prochain. Les parfums s'amplifient avec le temps. Au bout de quelques mois, ça prend trop de place.

Procédure :

Vraiment très simple.

Dans une grande casserole en inox à fond épais, combiner tous les ingrédients et chauffer à feu vif en remuant souvent jusqu'à ce que votre confiture ait atteinte 104 °C.

Laisser refroidir 5 minutes en écumant soigneusement, puis bien brasser de nouveau.

Emplir les bocaux en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Stériliser les bocaux scellés 10 minutes immergés dans l'eau bouillante.

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dimanche 24 mai 2009

La gelée de fleurs de chèvrefeuille

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La gelée de fleurs de chèvrefeuille est d'un beau doré rosé et elle est très parfumée.

La gelée de fleurs de chèvrefeuille est un petit luxe à empoter dans 9 bocaux de 125 ml. Pour cette recette. J'ai utilisé des Lonicera tatarica (ou Lonicera tatarica si vous préférez), très communes ici, mais je crois que toutes les fleurs de chèvrefeuille bien parfumées iraient. Je ne suis pas sur à 100 %, mais si certaines variétés sont toxiques, c'est que les baies qui le sont, pas les fleurs.

J'ai été en cueillir (trop) hier. J'y ai passé presque toute la journée. En arrivant chez-moi, j'ai fait 6 lots de cette recette... pour Noël... dodo à 3 h 17.

Ingrédients :
  • 500 ml de fleurs de chèvrefeuille
  • 2 tasses (470 ml) tasses d'eau
  • 2 tasses (380 g) de sucre sucré
  • 2 c. à s. (30 mL) de jus de citron reconstitué
  • 1 sachet de pectine liquide commerciale ou 1/3 de tasse (85 ml) de pectine fait maison
  • peut être un peu de colorant alimentaire pour aider mère nature
Procédure :

Lors de la cueillette des fleurs, tapotez les branches en les faisant pivoter pour les débarrasser du maximum de pollen.

Une fois rendu à la maison, couper au ciseau les calices, incluant les sépales, le plus près possible du pistil (les vieux, comme moi, auront besoin de leurs lunettes de lecture).

Rincer vos fleurs à l'eau froide, bien les drainer, et bien les éponger, mais délicatement...

Porter l'eau à forte ébullition, y verser les fleurs, reporter à ébullition en mélangeant, retirer immédiatement du feu, couvrir et laisser infuser pour au moins 30 minutes.

Filtrer à travers un tamis, puis de nouveau à travers un filtre à café.

Mesurer exactement 1 3/4 de tasses (415 ml) de votre magnifique infusion, ajouter le jus de citron et y dissoudre le sucre en remuant à feu moyen vif.

Porter à ébullition en remuant. Si vous disposez d'un thermomètre, chauffez jusqu'à 105 ° C. Si vous ne disposez pas d'un thermomètre, bouillir à gros bouillons entre 2 et 4 minutes, à vos risques.

Ajouter la pectine et reporter à forte ébullition pour une minute en remuant constamment.

Retirer du feu et écumer. Voir si vous avez besoin de colorant ou pas.

Emplir les pots stériles en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve domestique.

Stériliser les bocaux scellés 5 minutes immergés dans l'eau bouillante.

Placer vos pots sur un cabaret, et allez le porter dans un endroit calme et frais.

Laisser reposer pour 2 jours avant de bouger vos bocaux de gelée de fleurs de chèvrefeuille.

Cette année, j'ai fait 3 lots expérimentaux. Moitié eau, moitié vin blanc, mais en omettant le jus de citron. Puis une autre avec avec du piment fort. Enfin, une autre avec de la cardamome noire (juste un peu), pour voir.

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samedi 23 mai 2009

Un petit hommage à Nicolas qui publie le blogue "Sauvagement bon".

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Bon vous me connaissez, imbu de moi-même et fortement prétentieux, je suis naturellement avare de compliments. Surtout quand il s'agit d'un autre homme. :)

Mais là, on a un cas exceptionnel !

Oui, Nicolas est un cas. Ici on a un spécialiste... multidisciplinaire.

Nicolas se présente ainsi ;

"Fasciné par l'utilisation des plantes sauvages, passionné de cuisine, je vous invite à découvrir avec moi les merveilles culinaires de notre environnement."

Ce qu'il omet, c'est qu'il est pourri de talent ! En effet, en plus de disposer d'une impressionnante connaissance de la flore sauvage, et des façons de la cuisiner, il écrit super bien, prend des photos géniales, fais des présentations culinaires alléchantes. Bref, il a cette touche magique de bien communiquer sa passion.

Plus je lis son blogue, et plus je suis motivé a y retourner.

Je vous invite à découvrir sa petite mine d'or qu'il partage avec autant de générosité que de talent.

Sauvagement bon
, par Nicolas.

Merci !


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jeudi 21 mai 2009

Le vinaigre de rose pour Tarzile

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Parfait pour les vinaigrettes de salades folles, mais c'est aussi un détergent pour la cuisine, et pour la lessive. Ça soulage même des coups de soleil et des maux de tête légers.

De plus, on en fait des glaçons pour les boissons, oui oui ! Mettez-en dans un grand verre de Seven-Up, vous m'en donnerez des nouvelles.

Vous imaginez des tranches de caramboles marinées dans un sirop léger fait avec ce vinaigre ? Là on délire sérieusement !

Vous ferez environ un litre de vinaigre avec cette recette. Tarzile ne laissera plus faner ses roses... :)

Ingrédients :
  • Assez de pétales de roses 100 % granoulles et bien parfumées pour emplir lâchement un bocal d'un litre
  • Vinaigre blanc pour couvrir. (5 % d'acide acétique)
Procédure :

Rincer vos pétales à l'eau froide et bien les éponger, mais délicatement...

Placer les pétales de roses dans un bocal, couvrir de vinaigre et sceller le bocal.

Placer le bocal sur le rebord d'une fenêtre ensoleillée pour 3 ou 4 semaines.

Filtrer à travers un tamis, puis de nouveau à travers un filtre à café.

Boucher la bouteille et garder le vinaigre à l'obscurité.

Très compliqué, non ?

Les usages :

Ben pour les vinaigrettes, vous pourrez improviser.

Comme détergent du comptoir de la cuisine ou de la salle de bains. Juste nature en vaporisateur, comme ça. Vous n'aurez jamais été si heureuse de laver au vinaigre.

Pour soulager des coups de soleil. On en dilue avec deux fois le volume en eau glacée et on applique.

Pour soulager les petits maux de tête. On trempe une boule de coton, ou un papier mouchoir, ou une débarbouillette dans un peu de vinaigre de rose et on l'applique sur le front quelques minutes. Pour les maux de têtes plus sévères, appelez une gardienne et allez magasiner.

Pour la lessive. Idéal pour les draps de lit et les serviettes de bain. 2 c. à s. par grosse cuvée, au lieu de l'assouplissant, tout simplement. Ça remplace l'assouplissant, ça préserve les couleurs foncées, ça lave mieux, et ça parfume subtilement.

Pour les glaçons. Ben on fait des glaçons, puis on les emballe dans un sac au congélateur. Dans une boisson gazeuse comme du Sprite ou de Seven-Up, c'est absolument génial. Ça coupe le coté trop sucré tout en parfumant. Un péché !

Pour les caramboles ça s'en vient, patience.

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La gelée de pétales de roses

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La gelée de pétales de roses, c'est pour servir les petits déjeuners au lit, quand on a un gros truc à se faire pardonner, comme d'avoir oublié de rabaisser le siège des toilettes, ou d'avoir oublié de ramener du lait, etc. Je suis pas sur que ça va faire si on a oublié son anniversaire, ou pire...


Les Britanniques sont friands de la gelée de rose, sur des muffins anglais grillés, ou des scones, avec du cream cheese, des tranches de fruits frais, et du thé, bien entendu.

Il faut faire cette recette si on a des rosiers, ou si on connaît un voisin qui en a. Il faut des roses 100 % granoulles. Il faut aussi des roses bien rouges et bien parfumées. Si vous allez en chercher chez le fleuriste, vous ferez une gelée de pesticides, vous deviendrez chauve, sourd, muet, aveugle, impuissant, et vos dents vont tomber, voilà !

Vous ferez 9 ou 10 pots de 125 ml avec cette recette. Quand vous l'aurez fait, vous comprendrez pourquoi la gelée de pétales de roses se vend 12 bidous le pot.

Ingrédients :

La veille de la cueillette des roses

1 ghetto blaster (ou autre dispositif tonitruant) qui joue du Vivaldi, des tounnes de crooners, du Céline Dion, ou pire, et ce toute la journée, au pied des rosiers. J'ai eu de très bons résultats avec les Ink Spots :



On ferme avant la nuit, qui porte conseil.

Le lendemain :
  • 13 roses (comme ça Bergamote demandera pas combien ça fait en grammes), cueillies du matin, pieds nus dans la rosée, portant une robe blanche et un chapeau de paille, et en plus, un peu de vaseline dans la lentille.
  • 4 tasses (945 mL) tasses d'eau
  • 4 tasses (760 g) de sucre sucré
  • 4 c. à s. (60 mL) de jus de citron reconstitué
  • 2 sachets de pectine liquide commerciale ou 2/3 de tasse (170 ml) de pectine fait maison
  • peut être un peu de colorant alimentaire pour aider mère nature
Procédure :

Placez une rose dans un vase, ça fera joli pendant que vous vous attelez à la tâche. Vous voyez la base blanche ou jaune des pétales ? Ben on en veut pas, elle est amère et va masquer le parfum qu'on veut, il faut l'enlever avec un petit ciseau, pétale par pétale, oui, oui !

Là ça a beau être romantique et tout et tout, mais il faut un peu de sens pratique. Il faut penser à un moyen pour tenir les roses en place sur le plan de travail pendant qu'on lui arrache les pétales, sinon on s'en sort pas. Une bonne grosse paire de Vise-Grip fera l'affaire. La rose reste en place et on a les deux mains libres pour tirer sur les pétales et leur couper la base.

Rincer vos pétales à l'eau froide et bien les éponger, mais délicatement...

Porter l'eau à forte ébullition, y verser les pétales de roses, reporter à ébullition en mélangeant, retirer du feu, couvrir et laisser infuser pour au moins 30 minutes.

Filtrer à travers un tamis, puis de nouveau à travers un filtre à café.

Mesurer exactement 3 1/2 tasses (825 ml) de votre infusion, ajouter le jus de citron et y dissoudre le sucre en remuant à feu moyen vif.

Porter à ébullition en remuant. Si vous disposez d'un thermomètre, chauffez jusqu'à 105 C. Si vous ne disposez pas d'un thermomètre, bouillir à gros bouillons entre 2 et 4 minutes

Ajouter la pectine et reporter à forte ébullition pour une minute en remuant constamment.

Retirer du feu et écumer. Voir si vous avez besoin de colorant ou pas.

Emplir les pots stériles en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Stériliser les bocaux scellés 5 minutes immergés d'ans l'eau bouillante.

Placer vos pots sur un cabaret, et allez le porter dans un endroit calme et frais.

Laisser reposer pour 2 jours avant de bouger vos bocaux de gelée de pétales de roses.

On sort les violons...

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mercredi 20 mai 2009

Le concentré de Chowder de maïs des Caraïbes (autoclave requis)

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Le Chowder de maïs des Caraïbes est bien riche et bien 'chaud', c'est parfait pour l'hiver.

C'est à préparer dans le temps des épluchettes, mais pas avec n'importe quel maïs. Vous devez utiliser un maïs 'cannable'. Les variétés hyper-sucrées qu'on trouve en kiosques ou au marchés n'iront pas. Le maïs destiné aux épluchettes va décolorer lors de la stérilisation (Il va brunir et goûter de la même couleur aussi... ). L'idéal serait de trouver un agriculteur qui cultive une variété destinée à la transformation. Avec le Jubilee, vous ne pouvez pas vous tromper. Bref, plus votre maïs sera sucré et moins bon sera le produit. Plus de détails ici.

Vous ferez 18 pots de 500 ml avec cette recette. On ajoutera autant de lait au service, sur un bon roux pour une texture épaisse. N'ayez crainte pour les piments, c'est un concentré qui sera dilué d'autant avec du lait, alors ce n'est pas si piquant qu'on le croirait. Quand j'en déguste un pot de 500 ml, c'est un repas. Je me sens bourré comme un tromblon.

Ingrédients :
  • de 15 à 20 épis de maïs, dépendant de leur taille, et ça, on ajuste avec le truc de la règle
  • 2 lbs (900 g) de bacon tranché épais en bouts d'environ 1 pouce (2,5 cm)
  • 3 gros oignons rouges, en dés
  • 2 gros poivrons rouges, épépinés, en dés
  • 2 gros poivrons verts, épépinés, en dés
  • 6 gros piments banane rouges, pas trop piquants, épépinés, en dés
  • 3 piments jalapeno, épépinés, en dés
  • C'est bien avec 2 c. à s. de cumin moulu aussi, ça fait moins Caraïbes mais pourquoi s'en passer ?
Procédure :

Éplucher le maïs et retirer les soies.

Porter un grand chaudron d'eau à ébullition et y blanchir les épis pour 3 ou 4 minutes. Idéalement, il ne faudrait pas que l'ébullition cesse trop longtemps. Allez y en petites quantités. Refroidir les épis immédiatement.

À l'aide d'un couteau, ou d'un merveilleux Corn cutter 2000, égrener le maïs des épis sans le racler. Idéalement, il faudrait couper les grains au 3/4, mais sans virer fou.

Une recette étrange va suivre pour faire une gelée avec les épis. Même que c'est bon, bon !

Quand tout le maïs est égrené, on pèle et on coupe les oignons rouges.

Ensuite on épépine et on taille les piments, en gardant les forts pour la fin. Si on se lave les mains immédiatement après, il ne devrait pas y avoir trop de dégâts, et on pourrait éviter de porter des gants.

Après, on taille le bacon. Merde, il faut encore se laver les mains. Je le saurai la prochaine fois.

Dans un grand poêlon ou un chaudron à fond large, cuire tout le bacon en un seul lot, à feu moyen vif. La graisse va rendre et bien répartir la chaleur. Il suffit de remuer de temps à autres.

Quand le bacon est presque cuit, on y ajoute l'oignon rouge et on le cuit pour 4 ou 5 minutes de plus.

Si on a le moindrement de gros bon sens, on égoutte le tout dans une passoire pour quelques minutes. Ce serait idiot de perdre toute cette bonne graisse bien santé qui est idéale pour faire rissoler les pommes de terre. :)

Verser le bouillon, le bacon égoutté, et le maïs dans un grand chaudron à fond épais, porter à ébullition.

Ajouter les piments et le cumin, faites le truc de la règle, puis mijoter pour 5 minutes de plus.

Empoter en laissant 1 pouce (2,5 cm) d'espace sous le goulot.

Suivez ces instructions pour la mise en conserves d'aliment peu acides.

Durée de stérilisation du concentré de Chowder de maïs des Caraïbes à l'autoclave.
  • Stérilisez 75 minutes pour les pots de 500 ml
  • Stérilisez 90 minutes pour les pots de 1 litre
Au service pour un bocal de 500 ml :

Fondre 1 c. à s. de bon beurre au fond d'une petite casserole, ajouter 1 c. à s. de farine et cuire un petit roux, ajouter 500 ml de lait (ou pire) et fouetter. Ajouter le bocal de soupe et porter à ébullition en remuant de temps à autres. On pourrait y ajouter des dés de branches de céleri et des dés de poulet cuit aussi.

Bon slurp slurp !

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La gelée de lilas pour les usagers du transport en commun

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Bion, j'aurais du poster cette recette plus tôt. Je suis désolé pour les Québécois sudistes, et encore plus pour nos amis Européens, mais c'est une recette à faire maintenant, ici, à Montréal. Sinon on rate la floraison du lilas. On se revoit l'an prochain ?

C'est une jolie petite gelée couleur blondasse martienne qui réveille les sens en février. Elle vous fera 8 ou 9 pots de 125 ml.

C'est pour se doser de printemps, en février, c'est pour se donner du courage, le matin, avant de prendre le métro, parmi les vieux monsieurs qui sentent la cigarette, les adounes qui puent le 'parfum' de melon d'eau, les boutonneux désespérément shootés au Axe, et des philanthropes gavés d'aïoli. Quelques miettes de toasts parfumées à la gelée de lilas entre les dents contribueront a votre confort. *



Ingrédients :
  • 4 tasses (945 mL) tasses d'eau
  • 4 tasses (un litre, désolé, j'ai pas pesé) de fleurs de lilas, tassées
  • 4 tasses (760 g) de sucre sucré
  • 1/4 de tasse (60 mL) de jus de citron reconstitué
  • 2 sachets de pectine liquide commerciale ou 2/3 de tasse (170 ml) de pectine fait maison
Procédure :

Dans une casserole (évitez l'aluminium) porter l'eau à ébullition. Retirer du feu, y mélanger les fleurs de lilas, couvrir et laisser infuser pour 24 heures au frigo.

Filtrer l'infusion obtenue à travers un filtre à café. Ne pas presser les fleurs, vous pourriez obtenir un liquide brouillé.

En mesurer exactement 3 1/2 tasses (825 mL), ajouter le jus de citron et y dissoudre le sucre en remuant à feu moyen vif.

Porter à ébullition en remuant. Si vous disposez d'un thermomètre, chauffez jusqu'à 105 C. Si vous ne disposez pas d'un thermomètre, bouillir à gros bouillons entre 2 et 4 minutes

Ajouter la pectine et reporter à forte ébullition pour une minute en remuant constamment.

Retirer du feu et écumer.

Emplir les pots stériles en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Stériliser les bocaux scellés 5 minutes immergés d'ans l'eau bouillante.

* Cette recette a été subventionné par la STM, ce qui explique le retard.

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lundi 18 mai 2009

Variations sur le thème de la marmelade de calamondin

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Voici une recette qui n'aura que peu de preneurs ici, faute de trouver les fruits du calamondin. On en trouve pas au marché. Alors question de faire bref, je met toutes les variantes d'un seul message.

Le calamondin est un oranger nain qui fournit en abondance toute l'année. Il est toujours en fleurs, et il est toujours plein de fruits colorés. Nature, les fruits ne sont pas fameux. Ils sont durs, fibreux et amers, à peine comestibles. Même mon chat n'en veut pas, et c'est peu dire. Mais en marmelade, c'est délicieux et très original, car les fruits sont en 'gros' quartiers dans la douce gelée.

J'ai une amie qui a les mains pleines de pouces verts. J'ai pas vérifié ses orteils. Son oranger d'appartement fait plus de 2 mètres de hauteur, sans compter le pot qui ressemble à un baril. Il va sans dire que quand on entre chez elle, ça ne sent pas le push push. On doit démonter sa porte patio pour pouvoir le sortir dehors au printemps. Avec un monstre pareil, elle fait plus de 200 pots de 250 ml de cette unique marmelade, en quatre variantes. Elle m'a dit qu'elle jette encore beaucoup de fruits et que je dois lui trouver d'autres recettes... ;) Avec un seul arbuste, elle est prête pour Noël. Elle n'y ajoute que des lumières et des petits anges que ses enfants (cornus) ont fabriqués. Au pied de l'arbre, paît sereinement un troupeau des pots de marmelade pour réchauffer le petit Jésus en terre cuite.

Le rendement va varier selon les... variantes de cette recette. Gardez-vous des petits pots de 125 ml pour les éventuels manques ou surplus.

Je vous préviens, comparé aux autres marmelades plus conventionnelles, celle-ci est assez amère, contient d'étranges morceaux d'agrumes miniatures et, malheureusement, à mon avis de marmeladeux amateur, manque un peu de ce parfum que l'on retrouve dans l'écorce des agrumes plus "normaux". C'est pourquoi on triche avec d'autres parfums.

Ingrédients :

La classique
  • Une quarantaine de calamondins, soit environ un litre
  • de l'eau mouillée
  • du sucre
  • 1/2 c. à thé de bicarbonate de soude
L'épicée
  • Une quarantaine de calamondins, soit environ un litre
  • de l'eau sèche réhydratée
  • du sucre
  • 1/2 c. à thé de bicarbonate de soude
  • Dans un nouet de double étamine
  • 1/2 bâton de cannelle concassé
  • 2 ou 3 clous de girofle
  • gros comme un pois de noix de muscade, concassée
L'alcoolique (ma favorite)
  • Une quarantaine de calamondins, soit environ un litre
  • de l'eau allongée
  • du sucre
  • 1/2 c. à thé de bicarbonate de soude
  • 1 c. à s. de Grand Marnier par bocal de 250 ml
L'exotique (on quintuple le rendement avec cette recette)
  • Une quarantaine de calamondins, soit environ un litre
  • de l'eau tropicale
  • du sucre
  • 1 ananas moyen (qu'on peut remplacer par des mangues, des pêches, de la papaye, ou un mélange de fruits (sauf la banane ))
La piquante
  • Une quarantaine de calamondins, soit environ un litre
  • du l'eau tropiquante
  • du sucre
  • 1/2 c. à thé de bicarbonate de soude
  • Des piments forts séchés ou frais, au goût (2 c. à s. de piment jalapeno épépiné pour moi)

Avant qu'on me pose la question "pourquoi le bicarbonate de soude ?" , bien ce fruit étant très acide, c'est pour ramener le pH autour de 3,5 qui est idéal pour la prise de la gelée. Si on ajoute pas de bicarbonate de soude, la gelée ne sera pas stable et va se séparer avec le temps. On n'ajoute pas de bicarbonate de soude à l'exotique, car tout serait OK avec le mélange de fruits et l'eau qu'on va y ajouter.

Procédure :

Rincer les fruits et les couper en quartiers. Si vous avez mon âge, enfourcher vos lunettes de lecture, et retirer les pépins avec une aiguille à coudre...

Je tranche et épépine les fruits sur une planche à découper en polyéthylène pourvue d'une gouttière pour ne pas perdre de jus. Quand la gouttière est pleine, je débarrasse la planche des pépins et des fruits, puis je verse le jus avec les morceaux de fruits. Conserver les pépins.

Mesurer la quantité de fruits obtenus, Ça devient notre mesure 'X' ajoutez-y autant d'eau.

Pour l'exotique, on coupe l'ananas (ou le mélange de fruits acides) en petits dés et on l'ajoute aux calamondins avant de mesurer.

Pour la piquante et l'épicée on ajoute soit le piment ou le sac d'épices, on porte le tout à ébullition, on baisse le feu au minimum, on couvre et on laisse mijoter pour environ 20 minutes. Pour l'épicée, on retire le nouet d'épices ensuite.

On ajoute deux fois plus de sucre (2X, oui, oui) que notre mesure de fruits, puis on remue pour bien le dissoudre. On reporte à frémissement, on retire du feux, on transvide dans un saladier non métallique, on couvre d'un film alimentaire, et on laisse macérer 12 heures à température ambiante, puis encore 12 heures au frigo.

Pendant ce temps, on aura amplement le temps d'extraire la pectine des pépins.

Dans une petite casserole, couvrir les pépins d'eau. Porter à ébullition, réduire le feu au minimum, couvrir et laisser mijoter 20 minutes. Tamiser et laisser égoutter pour recueillir le liquide dans un petit bol. C'est de la pectine liquide, ne vous en déplaises. :) Frigo !

Dans une casserole en inox à fond épais, porter votre préparation à ébullition à feu vif en remuant souvent. Y dissoudre le bicarbonate de soude. Ajouter votre pectine liquide quand la préparation à atteint 104 ° C, reporter à forte ébullition en remuant constamment pour une minute.

Retirer du feu et laisser reposer 5 minutes.

Bien écumer.

Pour l'alcoolique, verser, 1 c. à s. de Grand Marnier (ou autre liqueur comparable) au fond de chaque bocal de 250 ml, puis le diluer avec un glou de marmelade bien chaude.

Patienter un autre 5 ou 10 minutes en remuant votre marmelade. Non allons l'empoter quand elle commence à figer.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.


Stériliser les bocaux scellés 5 minutes immergés dans l'eau bouillante.

Pour l'alcoolique ou l'exotique, patientez deux semaines avant d'y goûter.

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dimanche 17 mai 2009

Le concentré de soupe aux tomates à la florentine (autoclave requis)

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La soupe aux tomates florentine est une belle recette à faire en pleine saison des tomates. Ça tombe bien, il reste encore des épinards frais chez le maraîcher pendant la cueillette des tomates. Avec ma jolie gang de canneux fous, je la fais en grande quantité pendant la fête de la tomate. Question de ne pas trop vous faire peur, j'ai calculé les ingrédients pour vous faire 7 pots d'un litre, mais le rendement pourrait varier. Il en restera probablement à mijoter, et on a rien contre, ça, non ?

Au service, on ajoutera 1 litre de bon bouillon de poulet maison, 1 tasse (110 g) de petites coquilles, quelques branches de céleri et peut être une gousse d'ail pour servir 4 portions de 500 ml de bonne soupe.

Nous, les malades mentaux des pots, on fait ça dehors, dans un grand chaudron de 60 litres, sur un brûleur au propane. On empote à l'extérieur, puis on stérilise à l'intérieur avec 2 autoclaves. Il y'a trois ans, on en a fait 128 pots (en trois lots). C'est loin d'être assez pour les 15 personnes à nourrir pour un an. Il faudrait en faire 2 fois plus. Vous ne pouvez pas vous tromper avec ce classique, n'hésitez pas à multiplier les ingrédients de la recette, selon la taille du plus gros chaudron en inox dont vous disposez.

Ingrédients :
  • 30 lbs (13,6 kg) de tomates italiennes bien rouges
  • un glou d'huile d'olive
  • 2 tasses (250 g) d'oignons jaunes en dés
  • 3 feuilles de laurier
  • 2 c. à s. de basilic séché
  • 1 c. à s. d'origan séché
  • 1 c. à s. de thym séché
  • 3 belles bottes d'épinards (1 kg brut)
  • 4 gousses d'ail, pelées, écrasées puis hachées
Procédure :

Préparez 20 lbs (9 kg) de tomates pour en faire un coulis, sans la cuisson.

Préparez 10 lbs (4,5 kg) de tomates pour en faire de la chair en dés.

Chauffer un peu d'huile d'olive au fond d'un grand chaudron en inox à fond épais, puis y fondre les oignons.

Ajouter le coulis de tomate, les dés de tomate et les feuilles de laurier. Porter à ébullition et faire bouillir à découvert pour 30 bonnes minutes en remuant souvent afin de réduire le volume du tiers environ.

Retirer les feuilles de laurier.

Ajouter les feuilles d'épinards haché, les herbes séchées et l'ail, baisser le feu et laisser mijoter pour 5 minutes en remuant constamment.

Empoter en laissant 1 pouce (2,5 cm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve d'aliment peu acides, à l'autoclave.

Durée de stérilisation du concentré de soupe aux tomates à la florentine à l'autoclave.
  • Stérilisez 20 minutes pour les pots de 250 ml
  • Stérilisez 25 minutes pour les pots de 500 ml
  • Stérilisez 35 minutes pour les pots de 1 litre
Au service

Porter 1 litre de bon bouillon de poulet maison, et le bocal de soupe à ébullition, ajouter une tasse de pâtes alimentaires en petites coquilles (on peut aussi y mettre n'importe quelle pâtes ou du riz). Deux ou trois minutes avant la fin de cuisson des pâtes, ajouter 2 ou 3 branches de céleri en minces tronçons, peut être un peu d'ail et peut être des feuilles de basilic frais.

Des gens y ajoutent aussi du lait ou de la crème, pourquoi pas ?

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samedi 16 mai 2009

Le ragoût du chasseur espagnol pour Sibérien

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Le ragoût du chasseur espagnol pour Sibérien est un vrai repas de chasseur ! On a presque pas de vaisselle à laver après ! :) J'ai rédigé cette recette pour Sibérien qui, avec son cueilleur des forêts, ses deux enfants, et sa troisième bedaine de maman écureuil, va se perdre dans le bois pour quelques mois cet été. Je ne me souviens pas si elle m'a dit qu'elle chassait ou pas, mais c'est une belle recette pour les bois.

Pour cette recette, on pourrait utiliser du chevreuil, du cerf, de l'orignal, du caribou, du porc, du bœuf, de veau, et même du témoin de Jéhovah tout frais déboulé de l'escalier un samedi matin.

En théorie, on pourrait aussi entièrement substituer la viande par les haricots rouges pour un ragoût végétarien, mais il faudrait ajouter des trucs pour la saveur, et mettre un peu plus d'huile. Il faudrait aussi emplir les bocaux au 3/4 de solides, seulement, car plus on a de haricots, plus ils vont gonfler pendant la stérilisation.

Cette recette fera environ 18 bocaux de 500 ml. Normalement, un bocal de 500 ml fait un bon repas pour une personne, mais avec des pommes de terres, des carottes, du saucisson, du pain et du vin, j'ai déjà nourri 4 goinfres (m'incluant) de cyclotoureux avec un seul bocal, et sur un seul brûleur de réchaud.

Désolé Maryse, c'est une vielle recette qui traînait dans mes notes, alors je ne l'ai pas testé en pots de 250 ml. (au pif 70 minutes de stérilisation suffiraient amplement)

Ingrédients :

Le mioum mioum

La veille
  • 4 tasses (800 g) de haricots pinto rouges secs
  • 3 litres d'eau froide
  • 1 c. à s. de sel
Le lendemain
  • Un peu d'huile de canola (colza) ou autre huile de cuisson
  • 6 lbs (2,7 kg) de viande rouge maigre, en grosses bouchées
  • 3 oignons moyen en quart de rondelles
  • 3 poivrons verts, épépinés, en courtes juliennes
  • 3 poivrons rouges, en courtes juliennes
La sauce du mioum mioum
Pour les bocaux
  • 9 gousses d'ail fendues en deux
  • 2 ou 3 piments jalapeno, épépinés, en demies rondelles (ou autre piment fort)
Procédure :

La veille

Rincer les haricots et les couvrir de 3 fois en volume d'eau froide. Y dissoudre le sel. Laissez tremper 12 heures ou plus au frigo.

Le lendemain

Drainer les haricots et jeter l'eau. Bien les rincer.

Les placer dans un chaudron en inox, couvrir d'eau, porter à ébullition, réduire le feu et laisser mijoter 15 minutes.

Pendant que ça chauffe, on prépare les légumes. On songe à porter des gants pour le piment fort, et aussi à rincer tout ce qui est entré en contact avec.

Quand le haricots on mijotés 15 minutes, on les draine et on les garde de coté dans la passoire.

Dans une sauteuse ou un poêlon, on chauffe l'huile à feu très vif et on y saute les oignons en petites quantités pour 3 ou 4 minutes seulement. On les versent dans un contenant à part.

On fait la même chose pour les poivrons, qu'on ajoutera aux oignons.

Dorer les dés de viande chaque côtés, en petites quantités, les réserver à part des légumes. Vous pouvez poivrer si voulez, mais avec la poudre de chili, le ketchup et le piment fort, ce sera subtil. Il n'est pas nécessaire de bien la cuire, la stérilisation s'en chargera.

Quand toute la viande est dorée, mélanger les ingrédients de la sauce (sauf le vin) et porter à ébullition.

Ajouter la viande à la sauce, reporter à ébullition, ajouter les haricots, bien mélanger et reporter à ébullition, puis enfin ajouter les légumes, bien mélanger et reporter à ébullition.

Verser assez de vin, ou de jus de tomate, ou des deux, pour bien couvrir les solides, puis mijoter 5 minutes.

Pendant ce temps, répartir l'ail et le piment fort au fond de chaque bocal. Retirer le chaudron du feu quand il aura mijoté 5 minutes.

À l'aide d'une cuiller ajourée, emplir les bocaux de solides juste où débute l'encolure les bocaux Mason standards, soit 2 pouces (5 cm) pour les pots d'un litre, et 1 1/2 pouces (37 mm) pour les pots de 500 ml. (pas plus, les haricots vont gonfler encore pendant la stérilisation)

Entasser légèrement les ingrédients dans vos bocaux.

Si il reste des solides dans votre chaudron, sortez les de la sauce et gardez-les dans un bol, on le fera mijoter sans le mettre en conserves.

Reporter la sauce à ébullition et la verser bouillante dans vos bocaux en laissant 1 pouce (2,5 cm) d'espace sous le goulot.

Faire impérativement le coup de la spatule, et rajustez le niveau de liquide.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve d'aliment peu acides, à l'autoclave.

Durée de stérilisation du ragoût du chasseur espagnol pour Sibérien à l'autoclave.
  • Stérilisez 75 minutes pour les pots de 500 ml
  • Stérilisez 90 minutes pour les pots de 1 litre
Au service domestique, il serait préférable d'épaissir la sauce avec un peu de fécule diluée dans l'eau froide.

Au service en forêt, sur un seul brûleur, pour quatre goinfres. Ouvrir le bocal et le refermer 'lousse', le placer debout au centre d'une casserole sur trois minces rondelles de carotte, question que le bocal ne touche pas directement au fond de la casserole, car il pourrait casser. Placer tout autour huit carottes pelées tranchées pour faire selon la hauteur de la casserole. Couvrir d'eau en ne dépassant pas le 3/4 de la hauteur du bocal.

Porter à ébullition, pendant qu'on pèle les huit pommes de terre moyennes.

Quand les carottes auront cuites pendant 5 ou 6 minutes, ajouter les pommes de terre en morceaux. Veiller à ce que le niveau d'eau bouillante arrive à peu près à un pouce sous le goulot. Couvrir et laisser aller.

Quand les pommes de terres seront cuites, tout sera prêt. Bien entendu, on aura tranché le saucisson et le pain, on aura ouvert une bouteille de bon rouge qui tache aussi.

On pourrait aussi épaissir le ragoût à la fécule, mais ce serait bête, car il faudrait laver la casserole après.

Très, très bon ce petit ragoût !

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samedi 9 mai 2009

La sauce BBQ aux framboises et au miel pour la magicienne Djoz

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Vous connaissez Djoz ? C'est une magicienne qui vit dans un pays très, très lointain. Un pays avec des montagnes, des vallées, des plateaux, un tout petit lac, et quelques petites rivières qui sillonnent un magnifique paysage bucolique digne des comptes de fées version Walt Disney. Oui oui, il y a aussi de vrais châteaux du Moyen-Âge, et des dolmens érigés par Obélix lui-même, et même quelques licornes qui broutent parmi les brebis. À l'ombre de ces châteaux et aux pieds de ces dolmens, les gens tranchent les saucissons secs, et le Roquefort, avec des couteaux Laguiole qui ne sont pas contrefaits en Chine.



Dans le très, très lointain pays de Djoz, le foie gras, les saucissons et le jambon poussent dans les arbres. Quand les arbres à foie gras ne produisent plus, on ne fait pas juste des manches de couteaux Laguiole avec, on en fabrique aussi d'étranges instruments servant à effrayer les touristes Américains.



Voici ce qu'on fait avec les vieux arbres à saucissons et les vieux arbres à jambon, respectivement.



Dans ce pays très, très lointain, les gens sont fiers de leur culture occitane, de leur musique, de leur littérature, de leur oralité spécifique et toujours vivante. Si ils ne parlent plus tout à fait comme les troubadours, ils en ont un peu gardé l'âme. Ils sont aussi fiers de leur terroir, de tout ce qui peut y être cultivé, et de tout ce qui peut y paître, des gastéropodes, aux brebis, aux myriapodes, en passant par leurs bactéries. Car dans ce pays très, très lointain, la fierté, c'est viral.

Dès le moyen âge, du sud ouest de la France, jusqu'en Aveyron (et ailleurs en Europe), on a vu naître les plus beaux villages du monde; les bastides. Je crois qu'il y en a 5 ou 6 en Aveyron. À l'époque, les bastides visaient à développer des territoires agricoles sous exploités et à attirer de nouveaux arrivants dans ces régions. Leurs modèles architecturaux varient un peu, mais ils ont tous comme noyau un marché public avec des halles ou des promenade d’arcades à colonnes et portiques, question de garder les étals à l'abri des variations météo. L'échange commercial était donc au cœur de chaque village, dans un nouveau modèle économique qui s'est ancré dans une mentalité de fierté régionale toujours bien présente.

Chaque village est encore enclavé de sa propre zone agricole comportant chacune ses qualités, ses défis, et ses spécificités. La variété des conditions géographiques, météorologiques, culturelles, et sociales, combinées aux savoir-faire des artisans de ce qui constituait, à l'époque, des nouvelles cellules économiques, ont fait naître une multitude de nouveaux produits technologiques, intellectuels, culturels, alimentaires ou autres.

Pour s'en restreindre aux produits alimentaires du département d'Aveyron, par exemple ; le saucisson de Najac était différent de celui de Villeneuve-d'Aveyron, et le fromage de brebis de Sauveterre-de-Rouergue était différent de celui de Villefranche-de-Rouergue. Chaque produit est unique et constitue le fleuron d'une fierté régionale. C'est toujours vrai, et plusieurs de ces produits sont maintenant reconnus mondialement.

Bref, le pays très, très lointain de la magicienne Djoz, c'était là qu'on retrouvait les plus beaux paysages de France, avant qu'on ne viennent sauvagement y entailler cette gigantesque balafre. ;-P

Après ce survol loufolklorique des environs d'Aveyron, revenons à la magicienne Djoz un tit peu. Elle ne semble pas très intéressée aux arbres à saucissons, à jambon ou à fois gras, car elle n'en parle même pas. Elle s'intéresse à des trucs comme la faune, la flore, les beubittes, les livres, et même aux humains qui font pipi debout. Son blog est magnifique, les textes sont très bien écrits, et partout on y sent l'attachement qu'elle a pour les beautés de son pays.

On ne sait pas trop qui elle est, mais je la soupçonne d'être un genre de bibliothécaire un peu granoulle sur les bords. Ce qui ne l'empêche pas de recevoir des vrais amis au BBQ pour griller de la vraie viande, sur du vrai feu. Alors je lui dédie cette recette de sauce BBQ, pour ces moments privilégiés. Elle pourra la concocter avec des choses qu'elle pourra trouver en Aveyron, sinon juste en tendant le bras dans son magnifique jardin.

Malheureusement, il faudrait y sacrifier 1 kilo de framboises fraîches... elle ne peut manipuler les framboises plus de trente secondes sans les mettre dans sa bouche. Quel cruel défi de tempérance que cette recette...

La sauce BBQ aux framboises et au miel pour la magicienne Djoz

Cette sauce BBQ, n'est pas très relevée, elle se prête à merveille avec la volaille, des filets de porc, ou des côtelettes de porc. Je crois que ça irait bien avec un poisson blanc et gras. C'est une sauce de finition à utiliser sur le grill, pour faire une couche de caramel aigre doux aux arômes de fruits en surface des grillades. J'ai essayé avec du lapin aussi. Voir plus bas.



Manon a fait cette recette, avec plus de photos ! (et des commentaires pertinents)

Cette recette ne fera que 4 ou 5 misérables petits pots de 250 ml, donc juste assez pour 8 lapins.

Ingrédients :

  • Un peu d'huile huileuse
  • 2 oignons moyens hachés menu (ou de l'échalote, pourquoi pas)
  • 1 bon glou de vin rouge sec (un Marcillac, pour elle)
  • 8 tasses (oui, 1 kilo, snif ! ) de framboises fraîches, bien mures, équeutées (4 casseaux, ici)
  • la chair hachée de 12 petites prunes Mirabelle immatures (elles devraient l'être pendant les framboises)
  • le jus d'un citron
  • 1 tasse (236 ml) de vinaigre de vin rouge
  • 2 tasses (680 g) de miel d'arbres fruitiers du printemps (le miel d'arbres à saucisson ne conviendrait pas)
  • les zestes d'un demi citron moyen
  • 2 c. à thé de sel
  • un peu de piquant, comme du piment fort séché moulu (2 c. à s. de chipotle fumé séché pour moi)

Procédure :

Chauffer un peu d'huile dans une casserole en inox à fond épais, et y blondir l'oignon.

Déglacer au vin rouge, puis y écrapoutir les framboises avec le jus de citron et le vinaigre. Ajouter la chair des prunes et laisser mijoter en remuant de temps à autres, jusqu'à ce qui la chair de prunes soit tendre.

Passer le tout à travers un moulin à légumes (presse purée à manivelle), pour retirer les pépins de framboises et obtenir une consistance lisse. (Donc, ça pourrait être facultatif)

Replacer le divin coulis sur le feu, y mélanger le miel, les zestes de citron, le sel et le piment fort.

Mijoter jusqu'à consistance désirée.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve domestique.

Durée de stérilisation de la sauce BBQ aux framboises et au miel pour la magicienne Djoz à l'eau bouillante
  • Stériliser 15 minutes pour les bocaux de 125 ml et de 250 ml
  • Stériliser 25 minutes pour les bocaux de 500 ml et de 1 litre

Au service :

Avant de badigeonner la viande de cette sauce, on pourrait considérer y ajouter de l'ail frais ou du piment fort frais, quelques heures avant, puis de laisser macérer dans la sauce à température ambiante. J'ai tendance à ajouter du piment pour la volaille, et de l'ail pour le porc. Pour le poisson, je la garde telle qu'elle. Pour les minuscules côtelettes d'agneau aussi, mais je les fais mariner 12 heures au frigo avec du romarin froissé, des zestes d'oranges, de l'huile d'olive et un petit glou de jus de citron. De l'ail aussi ? Ben ça dépend, pas si on essaie de séduire un vampire.

La suggestion du canneux

La lapin sauvage en grillade

Ingrédients :
  • 1 rouleau de fil de laiton, question d'avoir du lapin frais du jardin, le matin
  • 1 lapin frais du jardin, en 8 morceaux (demander à un ami, si le coeur ne veut pas).
La marinade
  • 1/4 de tasse (4 c. à s.) d'huile d'olive
  • 1 c. à s. d'Herbes de Provence
  • 2 c. à thé de moutarde forte
  • 2 gousses d'ail écrasées
  • Sel et poivre au goût
Procédure :

Mélanger les ingrédients de la marinade et en badigeonner les morceaux de lapin de tous cotés. Couvrir et réfrigérer pour environ 4 heures.

Griller au BBQ pour 5 minutes de chaque cotés.

Badigeonner généreusement le dessus des pièces de cette divine sauce rouge rubis puis retourner. Ne pas laisser flamber.

Retourner encore, puis badigeonner légèrement, cuire 5 minutes de plus. Ne pas laisser flamber.

Placer dans l'assiette et ajouter un filet de sauce diluée au vin rouge.

Le déguster avec des légumes verts du jardin que ce lapin n'aura jamais mieux mérité.

Une fois essayé, inviter les voisins au BBQ, leur donner cette recette, et un rouleau de fil de laiton.

:)
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vendredi 8 mai 2009

La marmelade d'orange sanguine et de merise au romarin pour N2

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Moi je l'aime bien N2. Elle est une vampire Gothique, de surcroît, pyrophile. Depuis un bout, elle travaille dans la ville la plus pourrie sur terre. Elle aime bien son métier. Elle fait de l'escalade avec 10 kilos d'explosifs collés aux fesses (jolies, de mémoire) toute la journée, puis le soir venu, elle appuie sur des boutons au bon moment. La foule ébahie fait Ôôôh ! puis Ââââhhh ! , à coup sur, et à chaque soir. Elle a souvent l'impression de pitonner sur la télécommande de la foule, comme on zappe la télé. J'ai déjà fait ce métier, pendant 15 ans, c'est bien. C'est une forme d'art où on joue sur les perceptions primaires de façon spectaculaire. On a le beau jeu, on a le gros bout de la baguette magique. C'est bien surtout en conception, mais en tournée ou sur scène, ça peut devenir drôlement gazant avec le temps.

J'ai de ces souvenirs gazants pour une tournée de rock Heavy-Metal, où je grimpais dans les ponts d'éclairage pour y placer des pétards toute la journée, tout ça pour deux 'cues' pendant le show. Le premier au départ, question de galvaniser l'auditoire friande de cette poésie à cinq cennes, puis l'autre en finale, question de leur rappeler qu'en enfer, bin, ça brûle. Méchant concept ! Je devais donc me taper tout le show des coulisses en attendant, question de surveiller qu'un fan intoxiqué n'ait pas renversé un mortier en tentant une vaine intrusion sur scène, ou que le Lead Signer, n'ait pas pissé dedans pendant sa prestation. Boring ! Donc je devais me taper tout le spectacle jusqu'à la fin...

Donc à l'époque, j'aimais mieux faire péter des voitures, des camions, des bâtiments, des cervelles, ou des tripes, pour le cinéma, question de variété. J'ai rencontré N2 un jour où j'électrocutais bêtement un athlète dans un bain tourbillon. On avait le gros kit ; des gros bouillons fumants, des étincelles partout, de la fumée qui lui sortait par les oreilles, et la peau du visage qui faisait des cloques brunes crevant en fumée blanche, suivie d'une pourpre coulisse. Le grande finale, c'était le gros plan des yeux qui lui explosait des orbites avec des étincelles crépitantes derrière, tout au creux. Le gros défi était de combiner la pyrotechnie et les giclées de sang avec les battements de cœur évanescents, dans un juste équilibre, selon le synopsys, et pour la caméra.

Bien entendu, c'était juste pour une comédie (ou une pub pour Mc-Donalds ?). Mais ce fût aussi une journée à demi romantique. C'était le jour où la jeune et jolie N2 est enfin tombée amoureuse... que de mes pétards, malheureusement. =(

C'était il y a 25 ans :

Après des mégatonnes de poudre noire brûlée,
Après des gazziliards de pupilles aveuglées jusqu'à la moelle,
Après 221 conteneurs de boîtes de Kleen-Ex farcis de nécroses de tympans perforés,

Après toute cette routine,
par un beau matin d'automne,
et peut être un peu écœurée :

des néons clignotants,
des Barbies en silicone,
des chapeaux de cowboys,
et des taxis qui puent le cigare,

N2 me retrouve sur l'internouille et m'écrit enfin "dessines-moi une marmelade".

J'ai compris qu'elle était un peu fatiguée, qu'elle voulait du nouveau... elle a reçu ses deux caisses en décembre. L'une d'elle était emplie de cette marmelade.

En janvier, enfin, elle s'exprime : "WTF ? T'a mis quoi la-dedans toi MAUDIT DÉBILE DE MONGOL DÉCADENT !?! =)"

C'est bon signe, ça. Elle a toujours su parler aux hommes, N2. Je crois qu'elle aime ça. Je crois qu'il me reste une chance, je crois que ça vaut l'effort de perdre 20 kilos... À votre avis, je devrais lui demander une photo récente avant ? ;)



Ébahissons, ébahissons, c'est ça le métier. L'air de rien, on vient de brûler plus de 5 000 $ en une minute, bravo !

Bref, c'est une recette élaborée pour ma vampire Gothique pyrophile préférée. Vous ferez environ 9 ou 10 pots de 250 ml avec cette recette, soit environ 400 ébahissements, dépendant de la taille des tartines et des trous dans le pain.

J'ai mis quoi là-dedans ?
  • 6 tasses ou 2 lbs (900 g) merises bien mûres (il faut les cueillir soi-même, j'en ai jamais vu au marché)
  • 1 tasse (236 ml) d'eau
  • 8 oranges sanguines, bien fermes
  • 2 citrons moyens à peau mince, bien fermes
  • 2 tasses (470 ml) d'eau
  • du sucre (on verra combien plus bas)
  • 5 branches bien touffues de romarin frais d'environ 6 pouces (15 cm) de long
Simple non ? L'ingrédient suspect, c'est les merises, et son complice probable, c'est le romarin.

Procédure :

Laver et équeuter les merises et les placer au fond d'une casserole en inox à fond épais. Verser dessus une tasse d'eau, porter à ébullition, réduire le feu, couvrir et laisser mijoter tout doucement, pendant environ 15 minutes, en remuant de temps à autre. La cuisson est terminée quand les noyaux se libèrent bien des pelures et de la pulpe. Couvrir et fermer le feu, pendant qu'on s'occupe des agrumes.

Bien brosser vos agrumes sous un filet d'eau. Les couper en quartiers, épépiner les citrons (c'est très rare qu'on ait des pépins avec les sanguines, mais vérifiez quand même), puis découper les quartiers en minces tranches. Un peu comme ça, vous voyez ?


Bien sur, c'est triché. Pour faire écolo, je réutilise mes photos. Il faut imaginer une orange sanguine, voilà tout. Désolé si y'a pas assez de sang.

Une fois les agrumes tranchés, les placer dans une belle casserole en inox à fond épais, avec l'eau. Porter à ébullition, baisser le feu tout doux, couvrir et laissez mijoter jusqu'à ce que les pelures soient tendres. Couvrir et fermer le feu, pendant qu'on retourne à nos merises.

Voilà le travail de moine ; il faut séparer les noyeaux de la peau et des pulpes des merises. J'ai essayé au chinois, au presse purée, à la passoire, ça ne va pas bien. Le mieux c'est un tamis à grille assez grossière, même avec, il va falloir gosser un peu. Pousser la préparation à travers un tamis à grosse grille à l'aide d'une spatule de caoutchouc. Il faut régulièrement retirer les noyaux en surface pour que ce soit efficace. J'y ai mis 20 ou 25 minutes.

Mélanger le mioum mioum de merise au mioum mioum d'agrumes et mesurez (ou pesez) le tout.

Si vous avez mesuré, ajoutez 1,2 fois le volume en sucre.
Si vous avez pesé, ajoutez le même poids en sucre.

Laver et sécher les branches de romarin, les froisser légèrement en les roulant entre les paumes des mains. Les immerger dans le mélange tiédi, couvrir et laisser macérer à température ambiante pour 12 heures (ou plus). Pourquoi ? Bonne question. Les écorces d'agrumes vont absorber du sucre, comme ça elles ne vont pas toutes flotter en surface de vos bocaux avant que la marmelade ne fige dedans.

Endormez-vous en reniflant vos paumes. C'est pas tous les jours qu'on froisse du romarin frais.

Le lendemain, on reporte le tout à ébullition à feu moyen. 5 minutes après que l'ébullition ait reprise, on retire les branches de romarin (idéalement, pas à mains nues), et on les secouent au dessus du chaudron. C'est pas grave si il reste des feuilles dans la marmelade, ça fait joli sur les canines.

Cuire en remuant de temps à autres, quand votre marmelade à atteint 104 ° C, brassez bien pour une minutes ou deux, tout devait être parfait. Vous pouvez faire le test de l'assiette froide pour calmer votre insécurité. :)

Retirer du feu et mélanger encore pour une minute.

Bien écumer.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Stérilisez les pots scellés pour 10 minutes à l'eau bouillante.

Laissez votre marmelade se bonifier pour deux semaines avant de servir, ou d'envoyer par Fed-Ex.

Si je me souviens bien, N2 est, et restera toujours, mon amour impossible numéro 302.

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mercredi 6 mai 2009

Marmelade de poire au gingembre

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Marmelade de poire au gingembre
ou
Montée de lait contre une granoulle fanatique.

La marmelade de poire au gingembre est un mélange tout simplement parfait. Le procédé est plus que parfait, car, bien entendu, il est de moi. :) On retrouve des recettes comparables un peu partout sur Internet, mais ici, le procédé est différent. Ça demande un peu plus d'effort, mais on obtient un produit bien supérieur. Cette recette vous fera 12 ou 13 pots de 250 ml, et c'est loin d'être assez pour un an. J'ai fait un hit à Noël avec cette recette, alors cet automne, j'y passe trois boisseaux combles de poires du Québec et il y en aura peut être assez pour tout le monde.

Ne pas doubler cette recette à la cuisson finale. Cette année, je vais tenter la cuisson primaire dans un chaudron à sauce de 60 litres sur un brûleur au propane à l'extérieur, ensuite, je vais tenter la cuisson finale par lots de 10 litres sur une plaque à induction. Je vous tiendrai au courant.

Alerte aux amies granoulles, si vous trouvez certains passages de cette recette un peu sarcastiques, il ne faut pas le prendre comme une attaque personnelle. C'est juste que l'autoclave a besoin de lâcher un peu de pression depuis quelques jours. En effet, y'a une granoulle un tantinet fanatique qui me picosse depuis environ 50 commentaires (non publiés) en une seule semaine :
  • si il y a de la viande, je suis un "Canadien tueur de bébés phoques",
  • si il y a du sucre, de la pectine ou de l'acide ascorbique, je suis un empoisonneur,
  • si il y a stérilisation, ça "tue" les vitamines,
  • que j'ai pas assez de recettes de lacto fermentation,
  • que j'ai pas de confitures sans sucre au stévia et à l'agar,
  • qu'il n'est pas spécifié "bio" après chaque (hostie d') ingrédient de mes listes,
  • que le vinaigre blanc, c'est un détergent et que ça ne sert pas en alimentation,
  • qu'il y a trop de sel,
  • que je censure ses commentaires,
  • qu'elle est brimée de ses droits,
  • gnagni gnagnan,
  • taratata,
  • turlututu,
  • proutte proutte cadette.
Ici le thème, c'est les conserves-maison. Y'en a pour tout les goûts, sinon, je fais ce que peux. Les gens sont libres de choisir si ils mangent bio ou pas, et quelle quantité de viande, de sucre ou de sel, ils consomment, ou pas. Moi, ce qui m'importe c'est d'aider les gens à faire de bonnes conserves-maison de manière sécuritaire... le reste, c'est secondaire. Je n'ai ni le temps, ni l'envie, de faire déraper le blog dans ce genre de débat. Donc, ici, on parle conserves, ou bedon on va caqueter dans une autre basse-cour, qu'il dit, le coq.

Voilà, je me sens mieux, merci.

Ingrédients :
  • 2 grosses oranges navel, bien fermes
  • 1 citron moyen à peau fine, bien ferme
  • 2 petites limes (citrons verts), bien fermes
  • 2 tasses (470 ml) d'eau bio, bien liquide
  • 1 pincée de bicarbonate de soude bio
  • 10 lbs (4,5 kg) de poires mûres, mais bien fermes (pesé brut)
  • 12 tasses (2,3 kg) de vrai sucre, bien sucré.
  • 4 c. à s. (60 g) de gingembre frais haché, bien menu
Procédure :

Bien brosser vos agrumes sous un filet d'eau tiède (comme ça, y'aura moins de pesticide sur les agrumes pas bio, ou moins de caca de mouche bio, sur les agrumes bio)

Les peler à l'aide d'un économe en retenant quand même un peu de blanc. C'est la pectine dont on a besoin pour la prise. Sinon on fera de la compote, pas de la marmelade.

Bon voilà le travail, hacher vos pelures d'agrumes transversalement pour obtenir de fines lanières d'environ 3 mm d'épaisseur. Non, non, ne les zestez-pas, petits paresseux ! Sinon on fera de la compote, et on ne verra pas les pelures, et une marmelade sans pelure, ben, c'est poche.

Presser vos agrumes et placer le jus dans un grand saladier, ou autre contenant non métallique de plus de 6 litres.

Placer vos pelures hachées avec l'eau dans une petite casserole, porter à ébullition, réduire le feu au minimum, couvrir et laisser mijoter tout doucement pour environ une heure en remuant de temps à autre. Ajouter un peu d'eau au besoin. Cesser la cuisson quand les pelures sont tendres. L'air de rien, non seulement on est en train de cuire les pelures ici, mais on est sournoisement en train d'en extraire la pectine pour la cuisson finale, ne vous en déplaise. (moi quand je lis "beurk de la pectine !"...)

Vous avez trouvé votre bicarbonate de soude bio ? Jetez-le par dessus votre épaule, c'est pour la chance. :)

Pendant ce temps, on va peler les poires, retirer les coeurs et les hacher en tranches, trois ou quatre fruits à la fois. Enrober les tranches de poires en les mélangeant au jus d'agrumes à mesure que vous les préparez. L'acide ascorbique contenu dans le jus vas former une barrière qui va empêcher l'oxydation des fruits et de ce fait, leur décoloration. (moi quand je lis "beurk de l'acide ascorbique !"...)

Mélanger le vrai sucre sucré aux tranches de poires et laisser macérer pour environ deux heures. Remuer après environ 30 minutes.

Entre-temps, retirer les pelures du feu dès qu'elles sont tendres. Y ajouter le gingembre, mélanger, et couvrir.

Vos tranches de poires devraient être en sirop maintenant. Le sucre satanique a provoqué une réaction chimique (beurk!) qui leur a fait rendre le jus.

Verser vos poires en sirop dans un grand chaudron en inox (bio) d'au moins 20 litres (oui ça fait 2000 cl, tête de poule), et à fond épais. Les porter à vive ébullition en remuant souvent (surtout au début). Les porter à 103 ° C.

Réchauffer les pelures d'agrumes dans la petite casserole. Quand vos poires ont atteint 104 ° C, y mélanger les pelures d'agrumes en remuant vigoureusement. L'air de rien, on vient d'ajouter la pectine nécessaire à la réaction chimique (ne vous en déplaise) qu'est la gélification. Remuer vigoureusement pour 2 minutes dès qu'une vive ébullition ait reprise.

Retirer du feu et mélanger encore pour une minute.

Bien écumer.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.


Stérilisez les pots scellés pour 10 minutes à l'eau bouillante.

Laissez votre marmelade se bonifier pour deux semaines avant de servir.

Un bocal entamé peut se garder plus de 6 mois au frigo. N'hésitez pas à en faire des pots de 500 ml.

Bio ou pas, c'est une petite merveille.

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